Pour justifier ce nouveau délai, Jean-Claude Juncker, qui préside l’Eurogroupe, a mis en avant la nécessité de réaliser de “nouveaux travaux techniques entre la Grèce et la troïka” et ce “dans plusieurs domaines notamment pour combler le trou budgétaire de 325 millions d’euros en 2012 et concernant l’analyse de la soutenabilité de la dette” , nous rapporte Le Figaro.
Ce report constitue un nouveau coup dur pour le pays, qui a voté dimanche le programme d’austérité exigé par ses créanciers publics. Athènes devait trouver avant aujourd’hui 325 millions d’euros d’économies supplémentaires dans son budget 2012. Selon des médias grecs, une partie de cette somme proviendra d’une réduction d’environ 10% des salaires des régimes spéciaux (militaires, policiers, juges, diplomates, universitaires, etc.) et une autre d’une réduction du budget des ministères, dont celui de la Défense, explique l’AFP.
A l’issue d’une réunion qui s’est tenue hier, destinée à préparer l’Eurogroupe, il est apparu selon une source ayant participé à la discussion que “Le processus est plus long que prévu, tous les éléments ne sont pas encore en place” . L’Eurogroupe veut également s’assurer de la fiabilité des promesses faites par la Grèce. Pour le parti socialiste, l’ancien premier ministre Georges Papandreou a donné sa promesse écrite. Par contre il manquait encore hier soir celle du chef de la Nouvelle démocratie, le parti conservateur, nous rapporte RTBF. Cet engagement écrit devrait intervenir aujourd’hui.
Mais c’est encore la question de la participation de la Banque Centrale Européenne (BCE) dans l’opération d’allègement de la dette d’Athènes, pour compléter l’effort des créanciers privés, qui pose problème. Selon une source européenne, il y a “un désaccord” entre la BCE et la Commission européenne sur le fait de savoir s’il faut conserver l’objectif d’un niveau d’endettement public grec ramené à 120% du PIB grec en 2020, contre 160% aujourd’hui, ou si l’on peut le laisser atteindre un niveau plus élevé, par exemple 125%, d’après l’AFP.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a mis en garde contre “des conséquences dévastatrices” , non seulement pour Athènes mais pour l’Europe entière, d’un défaut de paiement grec.
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