Aujourd’hui, les Français voteraient “non” à Maastricht
Selon un sondage Ifop, organisé par Le Figaro, les Français voteraient “non” au traité de Maastricht s’ils étaient consultés aujourd’hui. Il y a vingt ans, le 20 septembre 1992, les Français avaient ratifié de justesse le traité européen instaurant la monnaie unique (51 % des voix contre 49 %). Selon le quotidien français, “ceux qui ont voté à l’époque - qui sont donc nés avant 1974 - choisiraient [désormais] le non à 64 %” . Cependant, malgré leur jugement négatif de l’euro, les participants au sondage ne souhaitent pas le retour au franc : seuls 35% d’entre eux y sont favorables, contre 65% [AFP]. “Les Allemands sont, quant à eux, 65 % à estimer qu’ils iraient mieux personnellement si leur pays avait conservé le deutschemark plutôt que d’adopter l’euro” , conclue l’agence française de presse, citant une étude réalisée par la Fondation Bertelsmann.
Des milliers de manifestants dans les rues de Madrid et Lisbonne
“Plus de cent mille personnes ont défilé à Lisbonne contre l’austérité, et des milliers d’autres dans une trentaine de villes du pays” , rapporte Euronews. A la base de la protestation, l’annonce par le gouvernement d’un renforcement de la rigueur. L’exécutif portugais prévoit pour l’année prochaine une hausse de 11% à 18% des cotisations salariales, “une mesure qui équivaut à la perte d’un mois de salaire” , commente la chaine télévisée. Tandis que les Portugais jetaient des tomates sur le siège du FMI à Lisbonne, à Madrid des milliers des manifestants protestaient contre la politique de Mariano Rajoy. Sous les mots d’ordre “Ils veulent ruiner le pays, il faut les en empêcher” ou encore “Sauvez les gens, pas les banques” [AFP], une “marée humaine” défilait dans les rues de la capitale, arrivant “de toutes les régions du pays, de Catalogne, d’Andalousie, ou du nord de l’Espagne” .
Premières confrontations et premiers conflits sur l’union bancaire
Il y a à peine une semaine les marchés européens étaient enthousiasmés par les déclarations de Mario Draghi. La Commission européenne dévoilait son projet d’une union bancaire et l’UE prenait le chemin des réformes. Aujourd’hui, l’optimisme pourrait abandonner le Vieux Continent. Lors du premier tour de table, à Nicosie, les ministres européens des Finances ont dû se confronter aux premières réticences. “Le rendez-vous de Nicosie a eu l’effet d’une douche froide” , titre Le Figaro. Plusieurs pays se sont opposés au projet de Bruxelles : le Royaume-Uni, la Suède, la Pologne ou encore le Danemark. Selon Les Echos, ce premier tour d’horizon a révélé “des différences entre l’Allemagne et la France sur le rythme des réformes” . Est-il encore “possible” , comme Michel Barnier avait dit, de réaliser l’union bancaire d’ici fin 2012 ?
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