“La Puerta del Sol a pris des airs de Place Tahrir, au Caire. Depuis dimanche, mobilisés par les réseaux sociaux sur internet, une foule croissante de jeunes occupe la place emblématique de la capitale espagnole. Le mouvement est spontané et a pris de court les organisations politiques et syndicales, comme les médias traditionnels” [Le Figaro].
Aux cris de “Nous avons le droit de nous indigner” , s’inspirant directement du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous ! - Indignaos ! en espagnol - “la foule, répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux, a envahi ces derniers jours les grandes villes d’Espagne pour se faire entendre avant les élections locales du 22 mai” [Courrier International].
Encore symbolique, le mouvement n’en reste pas moins surprenant dans un pays peu habitué aux manifestations de masse : “une seule journée de manifestations, en septembre 2010, avait été organisée contre la politique d’austérité menée par le gouvernement socialiste en réponse à la crise” , selon Le Monde.
C’est à nouveau la crise qui mobilise. “On est indignés, parce qu’être ‘mileuroista’ (gagner 1000 euros par mois) c’était, il y a trois ans, une tragédie, et c’est désormais un privilège” , explique ainsi Andrea Raboso, une étudiante de 23 ans citée par l’Express. “On a l’impression d’être une génération sacrifiée, condamnée à la précarité perpétuelle. Il y a 43 % de chômage chez les moins de 30 ans, on ne peut pas se contenter d’une protestation virtuelle.”
Mais le ras-le-bol est plus général : “au-delà de la situation économique et sociale désastreuse, le message passé par les manifestants traduit la désillusion d’une génération bercée par la ritournelle d’une démocratie en tout bienfaisante” d’après Myeurop. Les revendications disparates dénoncent le système politique, la corruption ou réclament plus de justice sociale.
“Le mouvement a surpris les politiques en pleine campagne électorale, inquiétant dans les rangs socialistes tandis que la droite espérait tirer quelques gains de la situation. ‘Je comprends que ces choses arrivent’, assurait ainsi mercredi le chef de la droite conservatrice, Mariano Rajoy (PP)” [Le Monde]
Les sondages annoncent une défaite pour le Parti socialiste au pouvoir mais rien ne dit que la protestation s’arrêtera quand les bureaux de votes fermeront leurs portes. Pour Myeurop, “avec le PP donné pour grand gagnant des élections locales et un gouvernement central socialiste qui maintiendra coûte que coûte la politique d’austérité, les précaires de l’Espagne n’ont pas fini de s’indigner” .
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