“La visite de la reine Elisabeth II en Irlande constitue une ‘catharsis commune’ qui donne une crédibilité historique aux récents progrès politiques accomplis par les deux pays, estiment les quotidiens britanniques et irlandais. La presse des deux pays salue cette visite entamée hier et la qualifie de pas de géant” , comme le rapporte l’AFP.
Huit mille policiers et deux mille militaires sont mobilisés pour l’occasion, une visite de quatre jours de la souveraine britannique. “Le conflit nord-irlandais avait empêché un tel déplacement jusqu’à la signature d’un accord de paix en 1998. C’est un évènement historique pour les Irlandais et seul le Sinn Fein, parti nationaliste irlandais qui souhaite la réunification, considère que la visite de la reine est prématurée” [RFI].
Pour Enda Kenny, le Premier ministre irlandais, cité par RFI, “le choix des sites visités par la reine envoie un message fort pour cicatriser les blessures du passé” . La reine, commandante en chef de l’armée britannique, a déposé hier une gerbe au jardin du Souvenir, érigé en l’honneur des victimes de la guerre d’indépendance, reconnaissant ainsi la légitimité de leur combat. Aujourd’hui, elle se rendra à Croke Park, un stade de Dublin, où la police britannique avait tiré sur les joueurs et sur les spectateurs tuant 14 personnes en 1920.
“Elle doit également prononcer ce mercredi soir à Dublin l’unique discours de sa visite, au cours d’un dîner officiel où elle sera accompagnée par le Premier ministre britannique, David Cameron” [Le Figaro].
“Ces gestes de réconciliation, éminemment symboliques selon RFI, sont une façon de clore un chapitre long et douloureux de l’histoire des deux îles” . Car les enjeux politiques de la visite sont réels : “d’après Maurice Goldring, professeur à l’université Paris VIII, historien et spécialiste de l’Irlande du Nord, il s’agit d’officialiser ‘les accords du vendredi saint de l’indépendance et de la partition du point de vue symbolique. C’est extrêmement important’. C’est la consécration de l’apaisement et la consécration des accords de paix” .
C’est pourquoi la visite se déroule sous haute sécurité. “Les autorités redoutent l’action de dissidents de l’IRA” [NouvelObs]. Quelques heures avant le début de la visite, des démineurs de l’armée irlandaise ont dû neutraliser une bombe artisanale et, selon le Figaro, “la police a été maintenue en état d’alerte toute la journée par au moins huit fausses alertes à la bombe, dont deux ont impliqué de faux colis piégés abandonnés dans des parcs de la capitale” . Quant au parti républicain Sinn Féin, il a choisi de lâcher des centaines de ballons noirs dans le ciel en signe de protestation.
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