La Tribune souligne aujourd’hui l’élection d’un “pro-européen partisan de négociations rapides avec l’Union européenne et le FMI” sur la dette du pays. M. Anastasisades s’est en effet prononcé pour la mise en route d’un accord rapide entre le nouveau gouvernement chypriote et la “troïka” européenne, qui pourrait verser près de 17 milliards d’euros au secteur bancaire de Chypre [La Croix/AFP].
L’élection de Nicos Anastasiades a été saluée par de nombreux dirigeants européens ce matin. Libération rapporte ainsi un communiqué commun aux ministres des Finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici. Les deux homologues se félicitent du résultat de ce scrutin, qui permettra selon eux “la formation d’un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d’assistance financière à Chypre” . Un accord pourrait aboutir, dans le meilleur des cas, avant la fin du mois de mars.
Un dénouement incertain en Italie
L’Italie s’apprête à vivre une journée sous haute tension. Le Nouvel Observateur souligne la grande inconnue qui plane sur les résultats de cette élection indécise. Spécialiste de la vie politique italienne, Marc Lazar revient sur la campagne et les issues possibles des scrutins parlementaires. Trois scénarios sont en effet possibles. Tout d’abord, le scénario idéal pour les marchés serait une victoire du Parti Démocrate de Pier Luigi Bersani à la Chambre des députés et au Sénat. La formation d’un gouvernement stable permettrait de mener sereinement les politiques de réduction de la dette abyssale du pays. Une deuxième possibilité serait celle d’une victoire du PD à la Chambre basse, mais une “situation inextricable au Sénat avec peu de centristes” de la coalition Monti et beaucoup de sénateurs issus du “MoVimento 5 Stelle” de Beppe Grillo. Enfin, l’hypothèse la plus probable serait celle d’une victoire du centre-gauche à la Chambre, et la formation d’une alliance pro-européenne Bersani-Monti au Sénat [NouvelObs].
Dimanche, environ 55% des électeurs avaient déjà déposé leur bulletin dans l’urne, contre près de 62% en 2008. En revanche, la participation électorale était élevée en Lombardie et en Sicile, deux régions où la majorité sénatoriale se joue entre le centre-gauche et le mouvement conservateur de Silvio Berlusconi. Le scrutin se poursuit ce lundi dans l’ensemble du pays [Euronews].
Le Royaume-Uni perd son triple A
Après la France en novembre, c’est au tour des Britanniques de quitter le cercle de plus en plus fermé des pays bénéficiant d’une confiance totale des agences de notation. Moody’s a dégradé vendredi la note du Royaume-Uni, qui passe de Aaa à Aa1. L’agence évoque “la faiblesse continue des perspectives à moyen terme” , et constate la faiblesse conjoncturelle de la croissance britannique, qui s’est contractée de 0,3% au quatrième trimestre 2012 [La Croix].
Le Monde rapporte ce matin les propos du ministre britannique des Finances, George Osborne, qui considère cette perte du Aaa comme “un rappel des difficultés auxquelles notre pays fait face” . Loin de remettre en cause les effets contestables des politiques d’austérité, M. Osborne s’est dit prêt à “redoubler d’effort” pour mettre en œuvre le plan de redressement des finances publiques, mis en œuvre depuis l’arrivée au pouvoir de David Cameron.
“Si la sanction ne devrait avoir que peu d’impact sur les marchés financiers” , La Tribune considère que cet abaissement fragilise le gouvernement conservateur de M. Cameron, qui a fait l’objet de vives critiques de la part de l’opposition travailliste. Ed Balls a ainsi assimilé la perte du triple A à une preuve tangible que “le plan de réduction des déficits n’a pas marché” .
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