Lors de sa dernière conférence en tant que président de la BCE, Jean-Claude Trichet a annoncé la mise en place d’un “train de mesures exceptionnel pour tenter de sortir les banques européennes de l’ornière” [Romandie]. Il leur a ainsi promis une somme de 40 milliards d’euros, et ce afin d’éviter que “la crise de la dette […] se transforme en crise du secteur bancaire, comme en 2008 après la faillite de Lehman Brothers aux Etats-Unis, avant de contaminer l’économie réelle” [Romandie].
Paris et Berlin se sont déjà positionnées en faveur d’une recapitalisation des banques, mais leurs méthodes divergent. Elles estiment toutes deux nécessaire d’avoir recours au Fonds européen de stabilité financière (FESF) : pour la chancelière allemande, cet “argent [serait] raisonnablement investi et il ne faudrait pas hésiter car les dégâts seraient plus grands” si les banques devaient in fine être sauvées par les Etats [Tribune de Genève]. Mais les deux pays “ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les directives d’application du ‘nouveau FESF’ ” [AFP]. Selon le Handelsblatt, Paris se positionne en faveur d’une interprétation la plus large possible de l’instrument financier européen. Berlin, de son côté, s’y oppose farouchement [AFP].
Ce désaccord risque une nouvelle fois de faire patienter les américains déjà en demande d’une action européenne rapide. Barack Obama a en effet souligné qu’il espérait ” vraiment que d’ici au sommet [du G20 en novembre], [les Européens] auront un plan d’action très clair et concret qui sera à la hauteur” . Il a également ajouté que “les problèmes que l’Europe traverse aujourd’hui pourraient avoir un effet très réel sur [l’économie américaine], au moment où elle est déjà fragilisée” [Le Figaro]. Cette position a également été adoptée par le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, devant le comité bancaire du Sénat américain : “L’Europe est si vaste et liée de si près à l’économie des Etats-Unis et du monde entier qu’une crise sévère en Europe pourrait provoquer d’importants dégâts en pesant sur la croissance et en affaiblissant la demande” [Reuters].
Certains Etats membres de l’UE estiment également nécessaire la mise en place d’actions concrètes. Les premiers ministres néerlandais, suédois et finlandais ont en effet adressé une lettre aux plus hauts responsables de l’UE soulignant qu’ “un engagement clair et crédible à travailler à un agenda ambitieux de croissance, au niveau national et au niveau de l’UE, est nécessaire pour remettre l’Europe sur les rails” [AFP].
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