Réunis à Luxembourg lundi 3 octobre, les ministres des Finances de la zone euro “ont différé leur décision sur le déboursement de la prochaine tranche d’aide financière à Athènes, initialement attendue mi-octobre mais qui attendra finalement un nouveau rapport de l’UE et du FMI prévu pour le 13 novembre” [La Tribune].
Après une réunion qui a duré plus de sept heures, l’Eurogroupe a ainsi demandé à la Grèce de fournir “des efforts budgétaires supplémentaires, et envisage de faire contribuer davantage les banques à son sauvetage financier” [Le Monde].
“En ce qui concerne la participation du secteur privé, nous devons prendre en compte que des changements sont intervenus depuis les décisions prises le 21 juillet et nous envisageons des révisions techniques” , a indiqué Jean-Claude Juncker à l’issue de la réunion.
L’Eurogroupe réfléchit aussi à accroître la force de frappe de son Fonds de secours pour pays en difficulté (FESF) afin de le rendre plus “efficace” , “mais sans en augmenter le volume” , a-t-il précisé [Le Monde].
“D’atermoiement en atermoiement, la résolution de la crise de la dette souveraine tourne au vinaigre” , explique Anne Bauer, correspondante à Bruxelles pour Les Echos. La Grèce “qui a reconnu dimanche qu’elle ne parviendrait pas à atteindre exactement les objectifs fixés par ses créanciers internationaux” , en a assez d’entendre “les leçons de tous les professeurs d’économie du monde, qui rivalisent en conseils sur la nécessaire sortie du pays de l’euro” .
La Tribune et Le Figaro reviennent sur les inquiétudes des Etats membres à la suite du report du plan de sauvetage car cette réévaluation du plan de sauvetage [fait] débat à Luxembourg, rapportent Les Echos.
L’Eurogroupe devrait prendre une décision finale dans le courant du mois d’octobre sur la base des conclusions de la mission en cours des créanciers de la Grèce, la troïka (UE, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), actuellement à Athènes pour vérifier les progrès réalisés par le gouvernement.
La Grèce a indiqué qu’elle n’aurait pas besoin de financement pour éviter la faillite avant “la deuxième semaine de novembre” , a précisé quant à lui le ministre des Finances belge.
Face aux réactions des Etats de la zone euro, le président de l’Eurogroupe M. Juncker s’est voulu rassurant, affirmant que le pays serait “en mesure de remplir ses obligations” financières. “Un défaut de la Grèce sera évité” , a-t-il encore assuré, ajoutant que “personne n’envisage une sortie de la Grèce de la zone euro” [Le Monde].
Mais la tâche se complique pour la “task force” chargée “d’aider” la Grèce à mettre en place les réformes exigées par ses créanciers internationaux. Dirigée par l’Allemand Horst Reichenbach, cette structure devrait réunir une cinquantaine de personnes à terme, dont “deux poids lourds” de la Commission européenne : l’Anglais David Wright et le Suédois Jörgen Holmquist.
Son antenne basée à Athènes devrait employer une quinzaine de personnes d’ici mi-octobre, sous la responsabilité de Georgette Lalis, haut-fonctionnaire de la Commission. Renforcer le système de collecte des impôts et soutenir le financement de l’économie alors que les banques grecques sont très affaiblies, sont les deux principales missions de cette unité, explique Le Monde.
Les capitales européennes n’ont pas tardé à réorganiser leur agenda en conséquence. Angela Merkel se rendra à Bruxelles mercredi pour en parler avec les présidents de la Commission, du Conseil et du Parlement européen, tandis que Nicolas Sarkozy a confirmé qu’il irait à Berlin dimanche prochain [Les Echos].
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