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Pour 2023, la Commission européenne revoit à la baisse ses prévisions de croissance dans l’UE et anticipe une récession en Allemagne

Les dernières prévisions de croissance dévoilées par la Commission européenne ce lundi 11 septembre sont à la baisse. Une réévaluation en partie liée aux difficultés que rencontre l’économie allemande, qui devrait connaître la récession cette année. L’inflation poursuit également son ralentissement.

Lors d'une conférence de presse lundi, le commissaire européen aux Affaires économiques Paolo Gentiloni a confirmé le ralentissement de l'économie européenne
Lors d’une conférence de presse lundi, le commissaire européen aux Affaires économiques Paolo Gentiloni a également confirmé un ralentissement de l’économie européenne - Crédits : Aurore Martignoni / Commission européenne

Mauvaise nouvelle pour l’économie de l’Union européenne. “Dans ses nouvelles prévisions, publiées lundi [11 septembre], la Commission européenne estime que la croissance ne devrait croître que de 0,8 % en 2023, alors qu’elle annonçait 1 % en mai dernier”, rapporte Le Figaro. Le journal ajoute que “Bruxelles a également revu à la baisse les chiffres de l’UE pour 2024, tablant sur une hausse du PIB de 1,4 %, contre 1,7 % précédemment”.

Les chiffres sont en baisse notamment à cause du ralentissement de l’économie allemande qui devrait se contracter de 0,4 % en 2023″, explique Le Grand Continent. Ce que confirme Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie, interrogé par Les Echos et le quotidien allemand Handelsblatt. “Ce léger repli du PIB allemand a un impact sur les pays voisins, l’Europe centrale et les Etats membres qui ont de forts liens commerciaux avec l’Allemagne”, affirme-t-il.

L’économie allemande “en panne

Le Monde précise de son côté que “l’économie européenne est en train de ralentir sérieusement et les dernières prévisions de la Commission, publiées lundi 11 septembre, font état de ce coup de frein”. Dans la zone euro, les raisons de cette morosité sont multiples, selon l’exécutif de l’UE : “la baisse de la consommation, le durcissement des conditions de prêt des banques en raison de la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement économique en Chine et la chute des exportations” [Politico].

Bien que nous ayons évité une récession l’hiver dernier, les multiples vents contraires auxquels l’économie de l’UE est confrontée cette année ont conduit à une dynamique de croissance un peu plus faible que ce que nous avions prévu au printemps”, a déclaré lundi le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, lors d’une conférence de presse. Un ralentissement qui est donc en partie causé par la “panne” de l’économie allemande, telle que la qualifie Le Monde.

En Allemagne, l’économie devrait se contracter de 0,4 % cette année. En mai, on prévoyait encore une croissance de 0,2 % pour la plus grande économie de l’UE”, note Der Spiegel. “La comparaison avec les autres grandes nations économiques européennes est encore plus défavorable”, déplore le Berliner Morgenpost. Le quotidien berlinois souligne que “l’économie espagnole devrait croître de 2,2 % cette année, l’économie française de 1 %, et la croissance italienne de 0,9 % est également supérieure à la moyenne européenne”. L’Allemagne devrait toutefois renouer avec la croissance l’an prochain, Bruxelles tablant sur une hausse de 1,1 % en 2024, fait savoir Politico.

Quelques motifs d’espoir

Le tableau n’est pas entièrement noir”, rassurent Les Echos. “Les prix de l’énergie continuent de baisser ; le marché de l’emploi reste ‘exceptionnellement dynamique’, avec un taux de chômage historiquement bas dans l’Union (5,9 % en juillet) ; plusieurs Etats membres ont connu une très forte saison touristique”, énumère le quotidien économique.

Quant à l’inflation, elle a été revue à la baisse par la Commission européenne et poursuit son ralentissement. “Bruxelles table désormais sur une hausse moyenne des prix à la consommation de 5,6 % en 2023 (-0,2 point, par rapport aux dernières prévisions en mai) et de 2,9 % en 2024 (+0,1 point)” dans la zone euro, note L’Express. Bien loin de son niveau record d’octobre 2022, lorsqu’elle avait atteint 10,6 % [Les Echos].

Quelques motifs d’espoir donc, alors qu’une décision importante venant de la Banque centrale européenne (BCE) est attendue ce jeudi 14 septembre. “Va-t-elle procéder à une nouvelle hausse de taux pour la dixième fois d’affilée ou décréter une pause ?”, s’interroge La Tribune. Les experts s’attendent ainsi à “un débat très animé” jeudi, lors d’une “réunion décisive”.


Evénement politique de la rentrée européenne, la présidente de la Commission prononcera son quatrième discours sur l’état de l’Union demain mercredi 13 septembre à 9h. 

A cette occasion, Toute l’Europe déploie un dispositif spécial. A la place de la revue de presse du jour, nous proposerons aux abonnés un récapitulatif des points essentiels, recensés par notre envoyé spécial à Strasbourg. Et dès le matin, notre live vous permettra de suivre en direct l’intervention d’Ursula von der Leyen et ses échanges avec les députés européens. 


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