Ambroise Fayolle :“tout ce qui peut permettre de favoriser l’innovation en Europe est une de nos priorités”
Signé le 23 juillet, le nouveau contrat de financement Capenergie 3 permettra de financer des moyens de production d’énergie d’une capacité globale de plus de 500 mégawatts. Il permettra aussi la création de plus de 1 000 emplois dans les phases de construction et d’exploitation des projets d’énergies renouvelables soutenus. La participation de la BEI sous forme d’apport de capitaux propres devrait attirer d’autres investisseurs à l’international, ce qui permettra d’accélérer la collecte de fonds et d’amplifier l’action de Capenergie 3.
Ce financement intervient dans le cadre du fonds européen d’investissement stratégique et montre combien la France est impliquée dans le nouveau plan d’investissement sur l’Europe. “Ce que que l’on souhaite c’est la mobilisation de tous les acteurs” , explique le nouveau Vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle. “Notre objectif est de montrer qu’avec la garantie du budget européen, nous allons pouvoir financier des projets de très grande qualité, à très haute valeur ajoutée et avec des risques. Pour cela nous avons besoin de mobiliser les Etats et les acteurs économiques et nous sommes heureux que ce soit déjà le cas en France” , se réjouit-il.
La BEI et la Commission européenne en ordre de marche pour respecter un calendrier ambitieux
Pour le ministre des Finances et des Comptes publics, “ce projet montre que nous sommes en train de passer à la phase concrète du plan Juncker” . “Après 6 mois de mise en place du dispositif, il faut maintenant multiplier ces projets : la relance de l’investissement, c’est en 2015, pas dans deux ans. Ce qui compte pour la croissance, c’est que le plan Juncker vienne débloquer des projets nouveaux, innovants, qui ont du mal à boucler leur financement via les instruments traditionnels” , a indiqué Michel Sapin lors de la signature du projet.
“Les premiers projets sont financés et la France est pleinement mobilisée, dans tous les domaines : innovation, numérique, infrastructures, transition énergétique” , a souligné Emmanuel Macron, tout en rappelant qu’il ne faut pas “relâcher nos efforts, pour renforcer l’investissement en France et en Europe” .
Le commissaire européen pour la Recherche, la science et l’innovation a rappelé quant à lui que “les économies nationales sont confrontées à une forte diminution des investissements” . “Le plan d’investissement pour l’Europe vise à relancer les investissements dans l’économie réelle, la croissance et la création d’emploi. En finançant des projets innovants, ce plan donnera le coup de fouet nécessaire à la compétitivité européenne qui est au centre des priorités de la Commission Juncker” , a-t-il indiqué.
“En tant que responsable du programme de financement Horizon 2020, je continuerai à jouer mon rôle pour que l’innovation, les PME et les nouvelles technologies dans des domaines tels que l’énergie renouvelable contribuent au succès de ce plan d’investissement” , a conclu Carlos Moedas.
Le 22 juillet, la Commission européenne a adopté les dernières mesures nécessaires pour relancer l’investissement dans l’économie réelle. Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) sera opérationnel dès le début de l’automne 2015, ce qui coïncide avec le calendrier ambitieux de mise en œuvre du plan d’investissement pour l’Europe, établi par le président de la Commission européenne.