Après le vote majoritaire en faveur du non au référendum du 29 mai, 78% des 18-30 ans se déclarent favorables à la poursuite de la construction européenne. La grande majorité souhaite qu’un nouveau texte soit renégocié, qu’ils aient voté pour (70%) ou contre (66%) le projet de Constitution.
L’identification à l’Union européenne reste néanmoins faible chez les jeunes Français : 54% des 18-30 ans se sentent “surtout Français et un peu européen” ; le sentiment d’appartenance nationale étant plus fortement ressenti chez les partisans du non.
L’étude révèle, d’autre part, que les 18-30 ans sont particulièrement attachés au développement d’une Europe plus sociale (87%), et soutiennent l’idée d’une intégration plus poussée :
- 77% souhaitent que la Grande-Bretagne rejoignent les pays de la zone euro ;
- 74% sont pour une Défense européenne commune ;
- 69% sont favorables à une augmentation sensible du budget européen.
A noter que ces indices sont en repli depuis 2004.
En ce qui concerne les frontières de l’Union, si 66% des 18 à 30 ans portent un regard positif sur le dernier élargissement, la majorité (52%) apparaît contre l’adhésion de la Turquie.
Les jeunes et l’Europe (pdf)
Enquête de Louis-Harris pour le journal Libération, réalisée du 17 au 25 juin 2005 par téléphone sur un échantillon de 453 personnes âgées de 18 à 30 ans, extrait d’un échantillon de 2008 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été formé selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) avec stratification par région et catégorie d’agglomération.