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Le projet de fusion GDF-Suez enfin sur les rails

© Communauté européenne, 2007Dix-huit mois après les premières négociations, les conseils d’administration de Gaz de France et Suez ont approuvé, dimanche 2 septembre, les nouvelles orientations du projet de fusion entre les deux groupes énergétiques privés. Il conduit à la création d’un groupe leader des secteurs du gaz et de l’électricité sur le marché européen de l’énergie. Le nouveau groupe baptisé GDF/Suez verra le jour au premier semestre 2008.

18 mois de négociations

Le rapprochement de Suez et de Gaz de France, qui risquait de poser des problèmes de concurrence, a fait l’objet d’une enquête approfondie de la Commission européenne.

Bruxelles craignait en effet que l’alliance des deux groupes ne conduise à une situation de monopole, notamment en Belgique et en France.

Eu égard aux conditions régnant sur les marchés, et notamment aux barrières très élevées à l’entrée, leurs positions dominantes respectives auraient été considérablement renforcées par la fusion. Pour répondre à ces préoccupations, les parties ont proposé des mesures correctives substantielles comprenant notamment la cession de Distrigaz et de SPE et l’abandon du contrôle de Suez sur Fluxys, l’exploitant de réseau belge.

À la lumière de ces mesures correctives structurelles, le 14 novembre 2006, La Commission a finalement donné son feu vert à l’opération, au vu des importantes concessions consenties par les entreprises. Le gouvernement belge est également intervenu dans les négociations.

L’instance européenne a conclu que la fusion n’entraverait pas significativement la concurrence dans l’Espace économique européen (EEE) ou une partie substantielle de celui-ci.

Un nouveau leader sur le marché européen de l’énergie

GDF/Suez devient le deuxième producteur français d’électricité derrière EDF et le premier groupe gazier d’Europe. Le nouveau groupe devient le numéro 4 mondial de l’énergie par capitalisation derrière le russe Gazprom, EDF et l’allemand E.ON.

Dans un contexte d’accroissement de la dépendance énergétique européenne, le nouveau groupe GDF/Suez devrait favoriser le dialogue avec les pays producteurs, avec la volonté de conclure de nouveaux accords ainsi que de développer son activité Exploration-Production. L’ensemble devrait peser plus de 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

L’état disposera d’une minorité de blocage en détenant directement plus de 35 % du nouvel ensemble. Cet accord modifie la parité de fusion et prévoit que Suez filialise 65 % de son pôle “environnement” , qui regroupe ses activités de traitement de l’eau et des déchets.

“La France va disposer, dans les quatre premières sociétés énergétiques mondiales, de deux entreprises. (…) C’est un atout considérable (…) qui va nous permettre de structurer le marché de l’énergie en Europe.” , s’est réjoui le Premier ministre François Fillon.

Après plusieurs mois de négociations, la fusion qui voit enfin le jour fait également l’objet de plusieurs critiques. Les opposants au projet craignent surtout un changement de la réglementation des tarifs de vente du gaz naturel.

Les prochaines étapes

Initialement prévu pour la fin du mois de décembre 2006, le rapprochement entre Gaz de France et Suez n’interviendra finalement pas avant le premier semestre 2008.

Sources

GDF-Suez : naissance d’un leader mondial de l’énergie - Communiqué de presse - 03/09/07 -
Gaz de France et Suez ont scellé leur union - Communiqué de presse - 03/09/07 - Premier ministre
Concentrations : la Commission autorise la fusion de Gaz de France et de Suez, sous réserve de certaines conditions - Communiqué de presse - 14/11/06 - Commission européenne

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