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Le programme Erasmus+ en 3 minutes

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Parmi toutes les initiatives de l’Union européenne, Erasmus+ est certainement la plus connue. Retour sur le programme phare de l’UE, qui permet de partir étudier, faire un stage ou un volontariat dans l’un des 33 pays participants.

Des étudiants du programme Erasmus+, à Berlin en 2017 - Crédits : Adam Berry / Commission européenne
Des étudiants du programme Erasmus+, à Berlin en 2017 - Crédits : Adam Berry / Commission européenne

Synonyme de voyages et de découvertes, Erasmus+ permet chaque année à des milliers d’étudiants, d’apprentis, de jeunes et de professionnels d’étudier, de faire un stage ou une formation dans un autre pays d’Europe. Et même au-delà…

35 ans

Et pourtant, les compétences de l’Union européenne en matière d’éducation et de formation sont très limitées… elles étaient mêmes inexistantes à l’origine, en 1957.

Dans les années 1970, des réseaux transnationaux entre établissements de l’enseignement supérieur sont mis en place. En 1983, les ministres européens de l’Education définissent les principes de la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur en Europe. Puis le président de la Commission européenne Jacques Delors donne une nouvelle impulsion au projet, qui finit par voir le jour en 1987. 

En 2014, le programme Erasmus est renommé “Erasmus+”. Il rassemble alors plusieurs programmes de mobilité auparavant distincts. Pour tenir compte du contexte sanitaire, le programme Erasmus+ s’est adapté en mettant en place des mobilités hybrides dès 2020. Elles associent des activités virtuelles en lien avec la mobilité avec une mobilité physique à l’étranger en fonction de la situation sanitaire du pays. 

Etudiants… mais pas seulement

Aujourd’hui, le programme Erasmus offre la possibilité à de nombreux publics d’effectuer un séjour d’études, un stage, une formation ou un volontariat dans l’un des nombreux pays participants (membres de l’Union européenne + Islande, Liechtenstein, Norvège, Turquie, Macédoine du Nord et Serbie) ou partenaires. Au total 200 pays sont concernés.

Il concerne ainsi les étudiants bien sûr, qui représentent la moitié des personnes bénéficiaires du programme. Mais également les élèves des collèges, des lycées et du supérieur, quel que soit leur âge. Les enseignants et formateurs, via les partenariats Erasmus+ peuvent également en bénéficier pour que leurs établissements puissent collaborer entre eux, permettant de développer des outils ou méthodes transnationales.

Il concerne enfin les apprentis, les stagiaires, les jeunes diplômés ou sans diplôme, les demandeurs d’emploi

Chaque année, la destination la plus populaire des étudiants est l’Espagne, suivie le plus souvent de l’Allemagne et de la France. L’Hexagone est généralement le pays d’où partent le plus d’étudiants, suivie par l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.

Tous publics confondus, le Royaume-Uni accueillait, avant le Brexit, un tiers des Français en mobilité, suivi de l’Allemagne, de l’Autriche, de l’Espagne et du Portugal.
Brexit : Depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni ne participe plus au programme Erasmus+. Les étudiants européens doivent désormais payer des frais de scolarités aussi élevés que les autres étudiants étrangers au Royaume-Uni et se procurer un visa étudiant.

Quelle aide financière ?

L’Union européenne propose une aide financière à ceux qui souhaitent partir en mobilité Erasmus. Son montant est différent selon le type de séjour (études, stage), la destination (pays riches ou moins riches) ou encore le public (étudiants, apprentis…).

Par exemple, un étudiant français en stage en Autriche ou en Finlande pourra obtenir une bourse de 350 € à 450 € par mois, suivant sa situation financière. Un autre effectuant un stage en Allemagne ou en Grèce pourra bénéficier de 300 € à 400 € mensuels. Ces aides européennes peuvent être complétées par les autorités nationales ou locales.

Depuis 2021, Erasmus+ élargit ses priorités, en visant l’inclusion, notamment via le numérique, tout en promouvant l’écologie. Un financement complémentaire est ainsi prévu pour les participants les plus éloignés du programme ayant moins d’opportunités ou pour les participants ayant la possibilité de choisir un mode de transport à moindre empreinte carbone.

Quelques chiffres

Alors que le budget européen est resté globalement constant, l’enveloppe allouée au programme Erasmus+ pour la période 2021-2027 a largement augmenté : une hausse de 80 % par rapport à la période de programmation précédente.

Depuis 1987, 12 millions d’étudiants, d’apprentis et de professionnels ont pu effectuer un séjour de mobilité grâce à ce programme. Au départ de la France, 600 000 personnes ont bénéficié d’une mobilité financée par Erasmus+ en Europe ou hors d’Europe entre 2014 et 2020.

Ainsi, en 35 ans, plus d’1 million de Français ont profité du programme. Et d’après l’Agence Erasmus+, les jeunes qui étudient ou se forment à l’étranger ont deux fois moins de risques de devenir chômeurs de longue durée. Malheureusement, le programme touche encore moins de 4 % des jeunes, dont une minorité de classes sociales populaires.

Le nom “Erasmus” vient du philosophe humaniste hollandais du XVIème siècle, Erasme. Cosmopolite et défenseur de la paix européenne, sa vie est jalonnée de longs voyages en Europe : en Allemagne, en Angleterre, en France, en Suisse, en Italie…

Par ailleurs le prénom “Erasmos” signifie “aimé, aimable” en grec.

Connaissez-vous bien le programme Erasmus+ ?

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