Contre la “réponse erronée” des gouvernements conservateurs en Europe, “en grande partie basée sur des réductions des dépenses publiques et des mesures d’austérité qui menacent à long terme le retour de la croissance, l’emploi et la cohésion sociale” , le Parti socialiste européen (PSE), que représentait mardi 15 juin Poul Nyrup Rasmussen accompagné de Martine Aubry lors d’une conférence de presse commune, a proposé une approche “plus équilibrée (…) fondée sur la reconnaissance de la nécessité d’une consolidation budgétaire, mais également le rôle de l’investissement public” et qui “privilégie la création d’emplois” .
Deux jours avant le sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne, majoritairement conservateurs, les propositions du PSE visent à donner des solutions alternatives à la crise :
- Un mécanisme institutionnalisé de coordination économique entre les Etats membres.
- La consolidation de la croissance avec de nouveaux revenus. Par exemple, une taxe sur les transactions financières à hauteur de 0,05 % (L’Allemagne a proposé une telle taxe à 0,01%) constituerait une nouvelle source de recettes fiscales. Elle pourrait, selon Mme Aubry et M. Rasmussen, apporter 34 milliards d’euros par an à la France et combler la moitié du déficit allemand. Cette proposition sera déposée en octobre par les partis socialistes des Etats membres dans tous les parlements nationaux.
- Un mécanisme de dette souveraine : une agence européenne de la dette gérerait un système d’euro-obligations pour les dettes des Etats membres, via le rachat d’un ratio donné de la dette souveraine de chaque État membre. La capacité de l’UE d’émettre des euro-obligations permettrait de financer des projets d’investissement gérés au niveau européen.
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PS France gives full support to PES crisis recovery plan - Parti socialiste européen
Crise économique dans la zone euro - 2010 - Touteleurope.fr