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Laszlo Andor : “Un marché de l’emploi dynamique est la clé de la relance économique mais aussi de la cohésion sociale”

Près de 15 000 emplois devaient être proposés par 500 entreprises et collectivités lors de la 11e édition de “Paris pour l’emploi” qui se tenait les 3 et 4 octobre, place de la Concorde. Un événement d’envergure auquel participaient le commissaire européen à l’Emploi et le ministre français du Travail qui, après une entrevue en début de matinée, se sont rendus jeudi sur le stand EURES. Dans un entretien à Touteleurope.eu, Laszlo Andor revient sur le lien entre la garantie jeunesse européenne et la garantie jeunes expérimentée en France depuis septembre 2013. Le commissaire présente également la réforme du réseau EURES opérationnelle à partir du 1er janvier 2014.

Paris pour l’emploi met l’accent sur la mobilité européenne

Plus de 50 000 visiteurs et 500 entreprises étaient attendus pour cette 11ème édition Paris pour l’emploi. Cet événement accueillait cette fois-ci le “European Job Day” , un événement annuel de la Commission européenne, en partenariat avec Pôle Emploi International. Sur 900 m², les candidats intéressés par une expérience à l’international ont ainsi pu rencontrer 30 entreprises venues proposer 500 postes dans les différents pays de l’Union européenne, ainsi que des conseillers emploi venus de ces différents pays.

A cette occasion le commissaire européen chargé de l’Emploi, Laszlo Andor, et le ministre français du Travail, Michel Sapin, ont pu échanger avec de jeunes demandeurs d’emplois sur le stand d’EURES, en présence de différents acteurs, dont Pôle Emploi.

Interrogé par Touteleurope.eu, Laszlo Andor est revenu sur le taux de chômage des jeunes élevé qui reste très préoccupant. Un sujet qui a été au cœur de la discussion entre M. Andor et M. Sapin qui ont échangé au sujet du rôle de la politique européenne de l’emploi sur le marché du travail français. “Un marché de l’emploi dynamique est la clé de la relance économique mais aussi de la cohésion sociale” , a expliqué le commissaire.

Garantie jeunes et garantie jeunesse

Face aux chiffres alarmants sur le chômage des jeunes en Europe, les Etats membres ont adopté la garantie pour la jeunesse lors du Conseil européen du mois de juin dernier. Un dispositif qui vise à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer une offre de qualité pour un emploi, une formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant leur sortie de l’enseignement ou la perte de leur emploi. Les Etats membres peuvent intégrer cette garantie dans leur politique pour l’emploi, en fonction de leurs besoins. Ils sont également invités à établir des partenariats avec les acteurs concernés, et à garantir une intervention précoce des services pour l’emploi.

Cette garantie pour la jeunesse est financée grâce au Fonds social européen. Le système est déjà en place dans certains Etats membres. “Nous avons beaucoup à apprendre de leur expérience” , a expliqué le commissaire européen à l’Emploi. “Tous les Etats membres sont d’accord pour que ce dispositif soit déployé dans tous les pays de l’UE” .

En France, le dispositif “garantie jeune” est en phase d’expérimentation dans dix départements pilotes. Il s’agit d’un contrat passé avec des jeunes de 18 à 25 ans déjà en grande difficulté. Elle prévoit une prise en charge globale (formation, santé, logement). Le bénéficiaire perçoit une allocation mensuelle égale au RSA-Socle (483 euros). En échange, il s’engage à suivre les prescriptions de la mission locale.

Pour l’instant, dix territoires sont concernés : les Bouches-du-Rhône, la Seine-Saint-Denis, la Réunion, le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Finistère, l’Eure, l’Aude et les Vosges.

La réforme du réseau EURES

La mobilité des travailleurs entre les Etats membres peut contribuer à réduire le chômage. Pourtant seuls quelque 2 % des citoyens européens vivent et travaillent dans un Etat membre autre que leur pays d’origine. Face à ce constat, la Commission européenne a décidé de réformer le fonctionnement du réseau EURES, explique le commissaire européen à l’Emploi.

Une réforme qui a déjà démarré avec la modernisation du site Internet d’EURES et qui sera complétée pour entrer en vigueur le 1er janvier 2014. Cette réforme se focalise sur l’appariement, le recrutement et le placement et pose ainsi les jalons d’un véritable marché européen de l’emploi.

EURES réunit actuellement plus d’une trentaine de services européens de l’emploi basés dans les Etats membres de l’Union, dans les pays de l’EEE (la Norvège, l’Islande et le Lichtenstein) et en Suisse.

Près d’1 400 000 offres d’emploi en moyenne sont diffusées et environ 150 000 demandeurs d’emploi accèdent à un emploi dans l’Union européenne chaque année via EURES.

La réforme d’EURES a pour but d’aider les demandeurs d’emploi à entrer plus facilement en relation avec des employeurs recherchant des compétences particulières, de cibler davantage les secteurs et les métiers en déficit de main-d’œuvre qualifiée et de soutenir des programmes de mobilité axés sur les jeunes, a expliqué le commissaire européen.

EURES sera en mesure de répondre directement à des besoins économiques spécifiques, en faisant activement correspondre les demandes de chômeurs ou de personnes souhaitant changer d’emploi avec les vacances disponibles. Un système qui devrait permettre aux employeurs d’avoir un meilleur accès à un réservoir de candidats dans lequel ils pourront trouver les qualifications nécessaires pour développer et faire croître leur entreprise.

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