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[Revue de presse] La BCE donne le coup d’envoi d’une évaluation inédite de la solidité des banques européennes

La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé, mercredi 23 octobre, la méthodologie qu’elle emploiera pour évaluer la solidité des principales banques de la zone euro. Un exercice destiné à rassurer les investisseurs privés mais qui pourrait se révéler vain, en l’absence d’accord sur un mécanisme de résolution unique des crises bancaires.

“Si des banques doivent échouer, elles le feront. Il n’y a aucun doute là-dessus” . Mario Draghi n’a pas hésité à agiter le spectre du pire pour convaincre les marchés de la crédibilité de l’évaluation des banques européennes, qu’il s’apprête à mener [Le Figaro].

La BCE a dévoilé mercredi les règles d’une évaluation qui va se pencher sur les 128 plus grandes banques de la zone euro durant les douze prochains mois, indique Les Echos.

Selon le quotidien, le test reposera sur trois piliers. Premier volet, une évaluation prudentielle des banques (niveau de liquidité et la qualité du financement.) Le deuxième consistera en une revue de la qualité des actifs de la banque, appelée AQR (“asset quality review”). Enfin, l’exercice s’achèvera par un “stress test” mettant les bilans des banques à l’épreuve d’une crise dont le scénario n’a pas été dévoilé. Les résultats seront connus dans un an et demanderont à certaines banques, le cas échéant, de nouveaux efforts de capitalisation.

Selon le Monde, l’autorité monétaire souhaite également que précisions soient données, par chacun des pays membres, sur la façon dont ils s’y prendront pour recapitaliser les banques trop faibles si l’argent public venait à manquer : le Mécanisme européen de stabilité (MES) serait-il actionné ?

La Tribune estime quant à elle que le “check-up” des banques par la BCE “pourrait se révéler vain en l’absence d’accord sur un mécanisme de résolution unique des crises bancaires” .

L’Allemagne campe en effet sur ses positions et souhaite limiter le mécanisme de résolution aux plus grosses banques européennes. Mais Berlin s’est dit hier “naturellement favorable à un compromis” au sommet européen, lors duquel l’union bancaire sera débattu. Selon L’Opinion, l’Allemagne veut “faire un pas” sur le mécanisme de résolution, mais insiste sur une consultation des parlements nationaux avant le déblocage de fonds publics pour sauver les banques en difficultés.

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