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La Banque centrale européenne prend des mesures pour lutter contre l’inflation dans l’UE

Les dirigeants de l’institution monétaire européenne étaient réunis jeudi 9 juin à Amsterdam. Pour lutter contre une inflation record, ils ont annoncé une hausse progressive des taux d’intérêt et une diminution des achats d’actifs. Une première depuis 2011.

La Banque centrale européenne, présidée par Christine Lagarde, a annoncé jeudi 9 juin la hausse de ses taux d'intérêt et la fin des achats d'actifs pour contrer l'inflation - Crédits : Conseil européen
La Banque centrale européenne, présidée par Christine Lagarde, a annoncé jeudi 9 juin la hausse de ses taux d’intérêt et la fin des achats d’actifs pour contrer l’inflation - Crédits : Conseil européen

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, et son chef économiste, Philip Lane, eux-mêmes, le reconnaissent : ils se sont trompés dans leurs prévisions d’inflation, en la sous-estimant largement, depuis un an”, pointent Les Echos. Mais ce jeudi 9 juin, à l’issue d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’institution européenne, exceptionnellement organisée à Amsterdam (le siège de la BCE est à Francfort), ces derniers ont opéré “un virage […] sous l’effet de l’inflation” [L’Express]. “La BCE a dû changer son fusil d’épaule”, abondent Les Echos.

Hausse des taux directeurs et fin des achats d’actifs

Face à une hausse constante des prix, l’institution monétaire a décidé de relever ses taux directeurs. Cette première mesure, inédite “depuis une décennie” [Politico], commencera par une augmentation de 0,25 point des taux d’intérêt le 21 juillet, rapporte Le Monde. “Une deuxième hausse, dont l’ampleur reste à décider (ce sera en principe de 0,25 point ou 0,5 point) suivra en septembre. La zone euro va donc sortir de l’ère des taux négatifs à cette date”, décortique le quotidien. 

Ce taux directeur, comme l’expliquait le JDD la semaine dernière, a une fonction importante : “pour prêter de l’argent à un client, une banque doit elle-même emprunter de la monnaie auprès de sa banque centrale (en Europe, il s’agit de la BCE). Le coût de ce prêt est défini en fonction du taux directeur”. Si cette politique peut limiter l’inflation, elle n’est pas pour autant une solution miracle. Car comme le souligne le journal, dans un autre article, celle-ci peut aussi être “un risque pour la croissance”.

Autre mesure annoncée hier à Amsterdam, la fin des achats d’actifs. “La BCE s’engage à les arrêter au 1er juillet” [Le Monde]. “Depuis 2015, elle intervient sur les marchés, essentiellement en achetant des dettes d’Etat”, ajoute le quotidien. Le “montant colossal de quelque 5 000 milliards d’euros d’obligations a été racheté par la BCE”, fait savoir le JDD. Mais face à l’inflation, ce soutien à l’économie européenne est “devenu obsolète”, poursuit l’hebdomadaire. 

Avec ces mesures, “c’est la fin d’une ère pour le marché obligataire”, considèrent Les Echos : “celle de l’argent facile et pas cher”.

Inflation record

Ces mesures sont justifiées par de forts taux d’inflation. Dans la zone euro, elle “a atteint 8,1 % sur un an en mai, avec 14 pays sur 19 […] se situant au-dessus de cette moyenne. Du jamais-vu depuis l’instauration de la monnaie unique et un niveau quatre fois supérieur à l’objectif de la BCE, fixé à 2 %”, détaille France 24.

Des chiffres qui ont aussi poussé l’institution à revoir ses prévisions pour les prochaines années, poursuit la chaîne de télévision. L’inflation ainsi “devrait monter à 6,8 % en 2022, avant de ralentir à 3,5 % en 2023 et à 2,1 % en 2024″.

Parallèlement, la Banque centrale européenne a noté un ralentissement de la croissance, signalent également Les Echos. Elle “ne s’attend plus qu’à une progression de 2,8 % du PIB de la zone euro cette année”. En cause, la guerre en Ukraine évidemment, qui “perturbe encore un peu plus les chaînes de valeur mondiales, après le Covid. Elle pousse les prix de l’énergie à la hausse, ce qui entame la confiance des ménages et des industriels”, indique le quotidien économique. Une situation qui a fait dire à Christine Lagarde, citée par L’Express, que “l’inflation va demeurer élevée, de manière indésirable, pour un certain moment”.

La directrice de la BCE a tout de même ajouté que le rebond de l’activité économique adviendra “lorsque les vents contraires soufflant actuellement s’atténueront. Une formule que décrypte L’Express : “le soutien budgétaire doublé de l’épargne qui devrait se libérer après avoir été accumulée durant la pandémie devrait participer à l’amélioration”.

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