Le prix des billets, principal effet bénéfique de la libéralisation
Les Européens sont unanimes. La libéralisation totale du transport ferroviaire de passagers est une réforme positive pour l’ensemble des usagers. Dans un rapport publié en septembre 2012 par la Commission européenne, 71% des personnes interrogées se déclarent ainsi favorables ou très favorables à l’ouverture des lignes nationales et régionales de chemins de fer à la concurrence internationale. A l’inverse, seuls 21% des Européens interrogés s’y déclarent opposés.
Parmi les 25 pays de l’UE dans lesquels l’étude a été menée (Chypriotes et Maltais n’ayant pas été interrogés), seuls les Néerlandais ne sont majoritairement pas favorables (52%) à cette libéralisation, tandis que deux autres pays sont plutôt partagés sur la question. La Suède, avec 60% de “pour” , et le Luxembourg (57%), font office d’exception dans une Europe majoritairement dominée par un appui franc et massif pour ce pas en avant dans le marché commun et la libéralisation des services. Ce sont ici 4 pays d’Europe centrale qui favorisent le plus cette ouverture à la concurrence : la République Tchèque, avec 90% d’opinions positives, la Slovaquie (86%), la Slovénie (80%) et l’Autriche (79%).
L’argument qui domine chez les Européens interrogés est que cette libéralisation va avoir une influence positive sur le prix des billets de train. Ainsi, plus de 72% des personnes interrogés pensent que les billets de train deviendront plus abordables quand la libéralisation totale du transport ferroviaire sera achevée. Parmi eux, nombreux sont ceux qui considèrent également que cette ouverture à la concurrence va correspondre avec une explosion des offres “low-cost” sur les réseaux ferroviaires nationaux (70%). 84% des Grecs et 70% des Français partagent cette avis.
Selon la Commission européenne, la libéralisation du transport ferroviaire de passagers devrait être effective en décembre 2019.
Pour cette carte, nous avons séparé l’amplitude des résultats par pays, en l’occurrence 46%-90%, en 3 classes égales : 46%-60%, 61-75%, 76-90%. La première classe de pays, comprenant les Pays-Bas, le Luxembourg et la Suède, est considérée comme “partagée” , la deuxième classe est considérée comme “favorable” et la troisième classe comme “très favorable” à la libéralisation du transport ferroviaire de passagers.