La crise économique ne favorise pas l’entreprenariat
La crise a bel et bien touché les mentalités européennes. Les résultats sont plutôt saisissants. 37% des personnes interrogées préféreraient être entrepreneurs, dans le cas où elles devraient choisir entre le salariat et l’indépendance. Pour rappel, en 2009, ce même chiffre s’élevait à 45%. A l’inverse, près de 58% des européens interrogés préféreraient être employés, contre 49% en 2009.
Le caractère incertain des revenus et de la stabilité d’une entreprise nouvellement créée jouent en grande partie dans cette diminution de l’attrait pour l’entreprenariat. Les nombreuses faillites de banques et de petites entreprises depuis le début de la crise ont renforcé ce sentiment d’insécurité, qui se retrouve dans l’évolution de ces statistiques.
Pourtant, l’image de l’entrepreneur s’est parallèlement améliorée ou ne s’est pas dégradée dans la majorité des pays de l’Union. Les Bulgares, qui sont pourtant les plus sévères vis-à-vis de ce statut, ne sont que 18% à exprimer une opinion négative de l’entrepreneur (pour 35% de neutres et 43% d’opinions positives). En moyenne, seuls 7% des Européens interrogés ont une image défavorable de l’entrepreneur, soit 2 points de moins qu’en 2009, contre 53% d’opinions positives (+4 points).
A l’échelle nationale, ses contradictions s’observent de manière plus flagrante. Les Espagnols sont ainsi plus enclins à voir de manière positive l’entrepreneur (62%) qu’ils ne l’étaient en 2009 (48%), tout comme les Estoniens (+11 points) les Polonais (+9 points) et les Grecs (+6 points). A l’inverse, les entrepreneurs portugais doivent s’inquiéter, puisque seuls 46% de leurs compatriotes en ont encore une vision positive, contre 61% il y a trois ans.
En bref, l’entrepreneur bénéficie toujours d’un statut et d’une image très positive, même si ce statut semble pourtant peu envisageable et désirable dans la période actuelle pour une majorité d’Européens dans la période actuelle.