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Julien Pea : “Je dis toujours qu’il y a une vie avant et après Erasmus”

La prochaine assemblée générale du Réseau des étudiants Erasmus aura lieu pour la première fois en France au printemps prochain. Touteleurope.fr a interrogé Julien Pea, le responsable du Comité d’organisation de l’assemblée générale.

Vous êtes responsable du Comité d’organisation de l’assemblée générale du Réseau des étudiants Erasmus (Erasmus Student Network). La prochaine assemblée se déroule en France du 20 au 24 mars prochain à Besançon. En quoi consiste cet événement ?

L’Assemblée générale mondiale du réseau ESN (20-24 mars 2008, Besançon) a pour objectif de rassembler tous les acteurs du réseau, au niveau local, national et international. 500 jeunes représentants de 250 villes de 34 pays seront réunis à Besançon, autour de l’esprit Erasmus. Ils représentent la jeunesse européenne, première véritable génération de la mobilité. Nous prévoyons plusieurs moments d’échanges et d’interaction entre les participants et la population locale, particulièrement les étudiants : l’ “Infomarket” , grand forum de promotion de la mobilité sera l’évènement le plus important, vendredi 21 mars.

L’association des étudiants internationaux de Besançon (AEIB) que vous avez créée a intégré le Réseau des étudiants Erasmus. Comment fonctionne ce réseau ? Quels sont ses objectifs ?

L’AEIB est l’antenne locale d’ESN en Franche-Comté. Elle partage les objectifs et les principes du réseau : “les étudiants locaux aident les étudiants internationaux” . Cela passe par un accueil et une intégration universitaire et sociale des étudiants internationaux, pas seulement Erasmus.

Cela se traduit par des activités diverses, propres à chaque association, mais bien souvent on retrouve des soirées, des journées d’intégration , des rallyes, des excursions culturelles, sportives, gastronomiques, des cafés langues, des soirées à thèmes…

L’idée du dialogue, de l’échange entre les cultures est centrale.

La ville de Besançon a été choisie à 71 % face à l’autre ville candidate, Rome, pour accueillir l’Assemblée générale du Réseau des étudiants Erasmus. Comment expliquez-vous ce choix ?

Plusieurs facteurs expliquent ce choix. D’abord notre préparation : l’enthousiasme et l’abnégation dont nous avons fait preuve, en préparant de façon très professionnelle cette candidature et en mettant toutes les chances de notre côté, en convaincant de nombreux partenaires de nous suivre dans cette aventure.

Nous avons réalisé de A à Z un film court pour présenter nos atouts (voir www.agm2008.eu) qui a conquis les votants. Nous étions certainement mieux préparés que Rome à tous les niveaux (et que Vienne et Istanbul qui se sont retirés) et cela se ressentait sur place.

Il y a aussi d’autres facteurs extérieurs, l’attirance de la France (puisqu’aucune AGM n’avait encore été organisée dans notre pays) et la présence déjà très importante de l’Italie dans les affaires du réseau.

Comme dit l’adage, impossible n’est pas français !

L’UE célèbre cette année les 20 ans d’Erasmus. Vous avez bénéficié de ce programme en 2003. Que retenez-vous de cette expérience ? Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite partir en Erasmus ?

Lorsque je suis parti à Birmingham en septembre 2003, j’avais fait le choix de ne pas vivre “l’Auberge espagnole” . Angliciste de formation, j’étais attiré par une immersion linguistique et culturelle anglophone totale. Non pas que le melting pot Erasmus ne m’intéressait pas, mais j’avais beaucoup à apprendre de l’Angleterre et de ses habitants.

J’ai donc vécu en colocation avec 4 Britanniques très différents. Leurs différentes origines géographiques (et par conséquent) linguistiques mais aussi sociales m’ont beaucoup appris.

J’ai pu m’imprégner de leur culture pour ensuite réaliser mon mémoire de maîtrise sur les attitudes des jeunes britanniques à l’égard de l’Europe.

Ce fut une année riche d’enseignements, par rapport à eux et par rapport à moi même. Je dis toujours qu’il y a notre vie avant et après Erasmus.

Si je devais donner un conseil, c’est de profiter dès le premier jour, et ce malgré tous les désagréments et les désillusions du quotidien. Une année Erasmus implique des sacrifices, mais quelle expérience au final ! Nous avons la chance, grâce à ce programme, de vivre ce que plusieurs générations n’ont pas vécu, la réalité vivante de l’Europe unie.

Propos recueillis le 22/10/07

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