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Industrie : Ursula von der Leyen défend une nouvelle politique européenne face à la Chine et aux Etats-Unis

Présente lors du Forum économique mondial à Davos mardi 17 janvier, la présidente de la Commission européenne a annoncé un plan de soutien à l’industrie, pensé pour stimuler les investissements dans la transition énergétique.

"Le nouveau règlement pour une industrie à zéro émission fixera des objectifs clairs pour une technologie européenne propre d'ici à 2030", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors du Forum économique mondial à Davos
Le nouveau règlement pour une industrie à zéro émission fixera des objectifs clairs pour une technologie européenne propre d’ici à 2030″, a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors du Forum économique mondial de Davos - Crédits : Commission européenne

La course entre les puissances pour s’assurer la primauté dans les technologies clés de la transition énergétique est lancée”, constate le quotidien espagnol El País.

Lors du Forum économique mondial à Davos en Suisse, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé mardi 17 janvier son plan pour “faire de l’économie européenne le leader mondial des technologies propres” [Die Zeit]. Elle s’est dite favorable à un “fonds de souveraineté européen”, cite France info, pour soutenir le secteur de l’industrie dans les pays de l’UE face à la flambée des prix de l’énergie et aux aides d’Etat chinoises et américaines.

Concrètement, indiquent Les Echos, “l’UE s’apprête à adopter une nouvelle loi pour accélérer les investissements dans les technologies propres et augmenter le financement de la transition énergétique”. Le plan de la cheffe de l’exécutif européen se base sur quatre piliers, comme le rapporte El País : “la rationalisation des procédures bureaucratiques et l’accès aux ressources nécessaires pour progresser dans ce secteur ; le financement ; la formation des travailleurs ; la garantie du commerce et de la concurrence internationale équitable”.

Soutenir les pays européens

Dans un premier temps, Ursula von der Leyen souhaite assouplir les règles relatives aux aides d’Etat. Une solution qui ne fait pas l’unanimité parmi les Vingt-Sept. En effet, elle favoriserait “les Etats membres qui bénéficient d’une marge budgétaire plus importante”, a fait remarquer le ministre italien de l’Economie Giancarlo Giorgetti, cité par La Stampa. Afin d’éviter que seuls les pays riches “se taillent la part du lion des aides d’Etat” [Les Echos], ce texte “sera notamment incitatif pour les projets menés par plusieurs Etats membres”, fait savoir Le Monde.

Dans un second temps, et pour éviter la fragmentation du marché unique, la présidente de la Commission a déclaré vouloir préparer un fonds souverain à l’échelle européenne, en 2023 [La Repubblica]. Une idée “assez controversée pour l’heure chez les Etats membres”, soulignent Les Echos.

Eviter les délocalisations

En outre, les pays de l’UE doivent devenir moins dépendants de l’approvisionnement en matières premières de pays comme la Chine”, souligne le quotidien allemand Die Zeit. “Pour les terres rares, indispensables à la fabrication des technologies clés, l’Europe dépend aujourd’hui à 98 % de la Chine”, note Ursula von der Leyen [Le Monde].

Cette dernière a réservé une part de son discours aux “ ‘tentatives agressives’ visant à attirer les industriels européens, notamment ceux œuvrant dans les énergies propres, ‘vers la Chine et ailleurs’ ” [Le Monde]. En ligne de mire également : l’Inflation Reduction Act des Etats-Unis et ses 369 milliards de dollars destinés aux entreprises implantées sur le territoire américain.

Depuis l’adoption de cette loi américaine l’été dernier, “le Vieux Continent tremble à l’idée d’un mouvement de délocalisation massif de ses entreprises qui pourraient être attirées par les très généreuses aides outre-Atlantique”, rappellent Les Echos. En Allemagne, le Süddeutsche Zeitung indique que “ce sont surtout les entreprises qui font beaucoup de commerce avec l’Amérique qui pourraient délocaliser des investissements et même des usines entières vers les États-Unis”. Malgré des discussions actuellement menées avec Washington pour amener les Etats-Unis à aménager l’IRA, “personne n’imagine, à Bruxelles ou dans les capitales, qu’elles changeront substantiellement la donne”, observe Le Monde.

Une prochaine étape importante aura lieu en février. Les dirigeants européens doivent se rencontrer à Bruxellespour s’accorder sur une réponse formelle en partant [des] pistes [avancées par Ursula von der Leyen] pour ‘sauver’ l’industrie européenne” [Les Echos].

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