85% des marchés publics de l’UE seraient ouverts aux entreprises des pays tiers, contre 32% aux États-Unis et 28% au Japon, selon la Commission européenne. C’est dans l’espoir de réduire ce déséquilibre que le Parlement a adopté, la semaine dernière, un projet d’instrument visant à empêcher les soumissionnaires non européens de répondre aux offres lorsque leur pays d’origine ne le permet pas aux entreprises européennes. Le texte exclut les offres inférieures à 5 millions d’euros, celles représentant moins de le moitié de la valeur totale des biens ou services concernés ainsi que les entreprises des pays moins avancés et de certains pays en développement.
Le texte doit maintenant passer devant les Etats membres. Or un certain nombre de pays, en particulier du nord de l’Europe, “sont plutôt partisans du libre-échange généralisé et du moins de réglementation possible” , précise le député européen Henri Weber (S&D, France), membre de la commission du commerce international.
Pour autant, continue M. Weber, “ceux qui sont pour le juste échange plutôt que pour le libre-échange généralisé ont marqué quelques points. Du point de vue de la réciprocité comme du respect des normes internationales non marchandes, techniques et sanitaires, mais aussi sociales et environnementales, définies par les grandes conventions internationales.