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Grèce : 11,5 milliards de nouvelles économies à trouver

Le Premier ministre grec Antonis Samaras a entamé sa rentrée dès le mois d’août, mais les semaines à venir s’annoncent cruciales pour la Grèce. Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, doit rencontrer son homologue allemand Wolfgang Schaüble aujourd’hui à Berlin afin de présenter l’état d’évolution des dernières coupes budgétaires.

Les priorités du gouvernement grec s’élèvent au nombre de trois : renégocier les coupes budgétaires avec la troïka, apaiser les esprits au sein de la coalition gouvernementale, et réussir à allonger de deux ans la durée de la mise en œuvre des réformes, visant initialement à ramener le déficit à 3% de PIB en 2014.

L’ombre du retour de la troïka

Le calendrier de rentrée grec

4 septembre :
Rencontre entre les ministres des Finances grec et allemand.
6-7 septembre : achèvement des négociations entre les trois partis du gouvernement
Début de semaine prochaine : décision finale du gouvernement sur les mesures d’économie de 11,6 milliards d’euros
14 septembre : Réunion de l’Eurogroupe : des discussions sont prévues sur le contenu des programmes d’assistance à l’intention notamment de la Grèce
Fin septembre-début octobre : rapport de la troïka
8 octobre : Réunion de l’Eurogroupe : possible décision sur le versement d’une nouvelle tranche d’aide à la Grèce.
18-19 octobre, 22-23 novembre et décembre : Sommets européens

Samaras essaye d’adopter au plus vite des mesures visant à économiser 11,5 milliards d’euros en contrepartie de la ligne de crédit de 130 milliards d’euros accordée en mars par l’UE, alors que la troïka s’apprête à faire son retour et finaliser son rapport d’ici octobre. Les mesures, comprenant entre autres la réduction échelonnée des retraites, la suppression des primes de Noël, de Pâques et de congés, et la privatisation ou la fusion d’organismes publics, devraient être votées en début de semaine prochaine.

Toutefois, les intentions du premier ministre grec de renégocier le contenu de certaines mesures avec la troïka ne trouvent pas de terrain propice : cette dernière s’est montrée vraiment insatisfaite des réformes mises en œuvre au mois de juillet.

Des contestations à résoudre au sein du gouvernement tripartite

Sur le plan interne, un accord sur l’économie de 11,5 milliards d’euros entre les trois partis formant le gouvernement de coalition est encore difficile à trouver. Un grand nombre de députés de tous bords craignent les effets sociaux désastreux qu’auront les nouvelles coupes budgétaires et menacent d’un vote négatif. La volonté de Samaras de prouver à ses homologues européens sa réactivité ne cesse de se heurter également aux contestations de son propre parti, Nouvelle Démocratie.

Un délai supplémentaire

L’allongement du délai de deux ans pour l’assainissement des finances publiques, de 2014 à 2016, reste primordial pour le gouvernement grec. Samaras va revendiquer l’engagement de ses partenaires européens sur la question de l’allongement lors des réunions de l’Eurogroupe et du Conseil en octobre. Enfin, au sommet européen des 22 et 23 novembre, le Premier ministre grec jouera toutes ses cartes afin d’éviter une réduction supplémentaire des fonds destinés aux grands travaux publics et aux projets visant à ramener la croissance dans le pays.

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