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Galileo, la navigation par satellite “made in Europe”

Galileo, système européen de navigation par satellite est le premier grand projet industriel mené par l’Union européenne. Concurrent du GPS, le système américain qui détient actuellement le monopole de la navigation par satellite, il a subit une succession de déconvenues qui ont remis en cause son existence. L’approbation, le 23 avril dernier, par le Parlement européen du règlement défini par la Commission, relance le projet qui devrait être opérationnel en 2013.

Contexte

L’idée de créer un système de navigation européen indépendant est le fruit d’une collaboration entre la Commission européenne et l’Agence spatiale européenne. Repris dans le Livre Blanc sur les transports de 2001, le projet vise à développer une technologie de pointe qui permettra à l’utilisateur équipé d’un récepteur de recevoir des signaux émis par plusieurs satellites et de déterminer ainsi sa position exacte dans le temps et dans l’espace, partout et à tout moment.

Projet industriel majeur, le programme Galileo est également le premier grand programme réunissant l’Union européenne et l’Agence spatiale européenne. Il s’agit donc d’un projet d’une importance capitale pour la crédibilité de l’Union européenne en matière industrielle.

Après un démarrage exemplaire, Galileo a connu une crise considérable allant jusqu’à la remise en cause même de son existence. L’originalité et l’ambition technologique du projet se sont vite retrouvées confrontés à des réalités cruciales de financement et de divergences nationales.

“Un grand projet européen en mesure d’être réalisé”

3, 4 milliards d’euros ont été accordés par le Parlement et le Conseil pour le programme Galileo. Le budget s’appuie sur des fonds de l’UE non utilisés, principalement dans les secteurs de l’agriculture et la concurrence. La Commission, initiatrice de cet accord a insisté sur l’aspect ponctuel de ce financement dans le but de sauver le programme de radionavigation par satellite.


La mise sur orbite du deuxième satellite test de la future constellation, Giove-B, dimanche 27 avril, sonne comme un succès technique mais surtout politique pour la Commission européenne, et en particulier Jacques Barrot, commissaire chargé des Transports, bientôt nommé à la Liberté, Sécurité et la Justice.

Ce lancement, sort Galileo de l’impasse dans laquelle il se trouvait il y a encore quelques mois. L’une des originalités du projet tenait dans son financement qui mêlait fonds publics et privés. Dès les premiers mois de 2007, le partenariat tourne au fiasco et Galileo devient, pour certains commentateurs, le symbole d’une Europe en panne.

En décembre 2007, les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord pour financer le déploiement de la constellation sur le seul budget communautaire. C’est surtout l’adoption, mercredi 23 avril, par le Parlement européen, du règlement fixant les normes de sécurité de Galileo et du service européen de navigation géostationnaire (EGNOS), conformément à l’accord trouvé avec le Conseil en début de mois, qui marque la fin des troubles.

Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, s’est félicité que Galileo “apparaisse enfin comme un grand projet européen en mesure d’être réalisé” . La phase de déploiement au cours de laquelle l’infrastructure spatiale et terrestre sera mise en place s’étendra de 2008 à 2013. Elle sera entièrement financée par l’Union européenne à hauteur de 3,4 milliards d’euros.

Perspectives

Si le projet poursuit sur sa lancée, Galileo devrait devenir opérationnel d’ici 2013. La phase d’exploitation sera soumis à une autre organisation financière mêlant public et privé. La Commission devra soumettre une proposition à ce sujet à l’horizon 2010.

Sources

Mettre Galileo sur orbite en 2013 - Parlement européen

En savoir plus

Galileo : le programme européen de radionavigation par satellite

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