Décollage réussi. La sonde européenne Juice (JUpiter ICy moons Explorer) est partie de Kourou ce vendredi 14 avril à 14h14, heure de Paris. Après son envol depuis la Guyane, le satellite artificiel a ensuite été séparé avec succès de l’étage supérieur du lanceur de la fusée Ariane 5.
Dirigée par l’Agence spatiale européenne (ESA), la mission part en exploration à des millions de kilomètres de la Terre. Les scientifiques veulent percer les mystères des trois grandes lunes glacées de Jupiter qui abritent des océans d’eau liquide sous leurs croûtes. A quoi ressemblent les mondes océaniques ? Pourrait-il y avoir de la vie dans le système de Jupiter ? Autant de questions auxquelles Juice va devoir répondre. La sonde porte pour cela dix instruments scientifiques avec elle, dont un système de caméra optique, un radar et des capteurs de particules. Juice doit arriver près de Jupiter en juillet 2031.
Une mission européenne
Equipée de plus de 80 m² de panneaux solaires, Juice sera le premier véhicule spatial en orbite autour d’une autre lune que la nôtre : Ganymède, la plus grande lune de Jupiter. Il s’agit de la troisième mission de l’ESA à destination de la planète géante, depuis Ulysses en 1992 et Cassini-Huygens en 2000.
Fondée en 1975, l’Agence spatiale européenne compte 22 Etats membres, dont la Norvège, le Royaume-Uni et la Suisse. Ses relations avec l’Union européenne sont régies par un accord-cadre entre les deux organisations. L’ESA met par exemple en œuvre des programmes phares de l’UE, à l’image de Galileo ou Copernicus. Environ 20 % des fonds gérés par l’Agence spatiale européenne proviennent du budget de l’UE.
Si le maître d’œuvre de la sonde Juice est Airbus, 83 entreprises ont participé à son développement. L’ESA estime le coût de la mission à 1,6 milliard d’euros.