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Espace : l’Agence spatiale européenne (ESA) va bénéficier d’un budget en forte hausse

Les 22 ministres européens des pays membres de l’organisation se sont accordés pour lui octroyer 16,9 milliards d’euros entre 2023 et 2025. Un budget en hausse de 17 %, qui doit permettre aux Européens de concurrencer les Etats-Unis et la Chine.

L'Agence spatiale européenne a également dévoilé la nouvelle promotion des astronautes européens
L’Agence spatiale européenne a également dévoilé la nouvelle promotion des astronautes européens comprenant 5 titulaires, 11 remplaçants ainsi qu’un parastronaute - Crédits : ESA

Ce mercredi [23 novembre] à Paris, des applaudissements ont retenti sous le haut plafond voûté du Grand Palais éphémère, près de la tour Eiffel”, note Libération. Au terme de deux jours “d’âpres négociations” [Ouest-France], “les ministres en charge de l’Espace des 22 États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) l’ont dotée d’un budget de 16,9 milliards d’euros sur la période 2023-2025″, souligne Le Figaro.

Un budget qui “décolle”, s’amuse Ouest-France. Cette hausse de 17 % par rapport aux trois dernières années doit permettre aux Européens de “rester sur les talons de [ses deux principaux concurrents]”, précise Reuters. “Nous serons désormais trois grandes puissances spatiales : les Etats-Unis, la Chine et l’Europe”, s’est pour sa part félicité le ministre de l’Economie Bruno Le Maire à l’issue du Conseil [Libération].  

Un “succès de taille” compte tenu du contexte

 L’agence basée à Paris avait initialement demandé à ses membres “de trouver 18,5 milliards d’euros pour financer les lancements de fusées, les satellites et la participation de l’Europe à la recherche sur les planètes” [Reuters]. Malgré un résultat légèrement inférieur, l’ESA se déclare satisfaite.

C’était un montant ambitieux, mais les ministres européens chargés de l’Espace ont embrayé”, juge ainsi Libération. “Les propositions de financement ne sont jamais abondées à 100 %”, confie toutefois le directeur général de l’agence, Josef Aschbacher, au Figaro. “Obtenir 16,9 milliards constitue un succès de taille, dans un contexte difficile, marqué par l’inflation”, poursuit le responsable autrichien.

Certains médias européens détaillent la répartition des contributions pays par pays. “L’Allemagne apparait comme le plus grand contributeur, tout comme cela a été étonnamment le cas en 2019 - traditionnellement, l’aérospatiale est une zone de domination industrielle française”, relève Politico. “3,5 milliards pour Berlin, 3,2 milliards pour Paris et 3 milliards pour Rome”, détaillent Les Echos.

Mais Paris “avait prévenu”, rappelle Le Figaro : “pas de course à l’échalote avec l’Allemagne pour le budget de l’ESA”. Le quotidien note que “contrairement à Berlin, qui flèche plus de 50 % de son budget spatial via l’ESA, Paris active d’autres leviers : les coopérations bilatérales, les budgets militaires et le plan France 2030″.

Une féroce concurrence mondiale

Concrètement, ces fonds vont alimenter de nombreuses initiatives. “Les États ont tous augmenté leur contribution à quelque 40 programmes, en fonction de leur priorité nationale”, précise Le Figaro. “Trois milliards d’euros sont prévus pour l’observation des effets du changement climatique et 3,3 milliards pour le transport dans l’espace, notamment pour le lanceur Ariane 6. L’ESA prévoit également trois milliards d’euros pour l’exploration de l’espace par des robots et des astronautes”, énumère Die Zeit.

Pour autant, “l’accord laisse l’Europe à la traîne des États-Unis et suit de près la Chine”, estime Reuters. Côté américain, “le budget de la Nasa […] était d’environ 25,6 milliards d’euros pour la seule année 2022, plus de quatre fois supérieur au budget européen”, complète Ouest-France. De son côté, Pékin a “complété sa station spatiale fin octobre, et ambitionne d’envoyer des taïkonautes sur la Lune vers 2030″, poursuit le quotidien.

De nouveaux astronautes

La presse européenne s’arrête aussi longuement sur les nouveaux astronautes nommés mercredi. De mars à juin 2021, “22 589 personnes ont posé leur candidature” pour le poste d’astronaute de l’ESA, dont 24 % de femmes”, explique le quotidien tchèque DNES.

Parmi les cinq heureux élus, une Française : Sophie Adenot. “A 40 ans, cette ingénieure et pilote d’hélicoptères de l’armée de l’Air voit sa vie changer de dimension”, explique Le Parisien. “La voici désormais astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA), seule femme française à pouvoir espérer aller dans l’espace dans un avenir proche”, poursuit le journal francilien.

Les médias britanniques s’arrêtent pour leur part sur le destin de John McFall. Amputé de la jambe droite à l’âge de 19 ans, le Gallois “est devenu athlète professionnel et […]  a remporté une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de 2008 dans l’épreuve du 200 mètres”, raconte la BBC. Mercredi, il est devenu à 41 ans le premier “parastronaute” de l’histoire. Sa participation, qui “ne signifie pas que McFall est assuré d’aller en orbite”, doit permettre de “déterminer si une personne souffrant d’un handicap peut espérer s’envoler dans l’espace” [Le Figaro]. Après sa nomination, il a ainsi déclaré que “potentiellement, l’espace était pour tout le monde” [BBC].

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