AliExpress dans le viseur de la Commission européenne. Lundi 6 novembre, l’institution a fait savoir qu’elle avait ouvert une enquête sur les activités du site de e-commerce. Cette filiale du géant chinois est soupçonnée de proposer des produits contrefaits à la vente en ligne, en particulier des faux médicaments. La démarche de la Commission s’inscrit dans la mise en œuvre des règles du Digital Services Act (DSA), entrées en vigueur fin août.
Selon ces nouvelles dispositions, 19 acteurs du numériques désignés comme “très grandes plateformes” sont désormais tenus d’agir “promptement” afin de supprimer tout contenu illicite ou d’en empêcher l’accès. Les sites de vente en ligne ont aussi pour obligation de vérifier l’identité des vendeurs et de bloquer les fraudeurs récidivistes. En octobre, la Commission européenne avait déjà ouvert trois enquêtes distinctes visant les réseaux sociaux TikTok, X (ex-Twitter) et ceux de Meta (Facebook et Instagram). Des plateformes notamment accusées d’avoir permis la diffusion de fausses informations ainsi que d’images et de propos violents, suite aux attaques du Hamas en Israël.
“Le règlement européen sur les services numériques ne concerne pas uniquement les discours haineux, la désinformation et le cyberharcèlement”, a ainsi déclaré Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur. “Il permet également d’assurer le retrait des produits illicites ou dangereux vendus sur des plateformes de commerce en ligne dans l’UE, face à l’augmentation de la vente en ligne de faux médicaments et de produits pharmaceutiques potentiellement dangereux”, a-t-il mis en avant.
Pour l’heure, AliExpress doit fournir à la Commission des informations sur les mesures prises pour protéger les consommateurs, d’ici au 27 novembre. Il ne s’agit que de la première étape de la procédure. Cette dernière peut aboutir à de lourdes amendes, allant jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial des firmes concernées.