Cartographie de la toile européenne

Comment lire cette carte ?

Cette carte réalisée par Linkfluence pour Touteleurope.fr est le résultat d’un travail minutieux de balisage de la Toile. Plusieurs millions de pages web parlant d’Europe ont été explorées et indexées par des ordinateurs programmés à cet effet. La carte rend compte du positionnement des sites web parlant d’Europe en fonction des liens hypertextes qui les relient.

Entrer dans cette galaxie européenne peut paraître à première vue difficile mais il suffit de s’imaginer être en face d’une carte classique. Les sites web (représentés par des ronds sur la carte) sont en quelque sorte des villes et les liens hypertextes qui les relient (les arcs) sont des routes permettant de voyager d’une ville à l’autre. Un lien hypertexte ne pouvant être emprunté que dans un seul sens (du site source au site cible), ces routes sont à sens unique.

La taille des sites est fonction de leur renommée : plus il existe de routes y menant (des sites proposant des liens hypertextes vers le site), plus la taille du site est importante (voir le Top 50 des sites les plus liés).

Les sites qui sont proches sur la carte proposent des liens vers les mêmes sites de même que d’autres sites proposent des liens vers eux. Ceux qui sont éloignés a contrario ne vous permettraient pas, si vous étiez en train de naviguer dessus de passer de l’un à l’autre autrement qu’en recourant à un moteur de recherche ou en saisissant directement l’adresse du site dans votre navigateur.

Ainsi la carte que vous explorez est une représentation véritable d’un territoire d’informations tel que chacun de vous l’expérimentez lorsque vous naviguez les liens qui vous sont proposés de site en site.

A la découverte des “familles” du web européen

• syndicats, universités/recherche et associations/collectifs forment un ensemble homogène militant que l’on pourrait rattacher à la société civile.

• les think tanks (cercles de réflexion) continuent, comme il y a deux ans, d’exister en proximité des institutions européennes et françaises.

• le groupe des particuliers (regroupant principalement des blogueurs ni militants, ni élus), occupe une position centrale. Le coeur de cet ensemble est occupé par la “blogeoisie” , animateurs historiques et reconnus du web politique et sociétal français, on y retrouve notamment.

Eolas, koztoujours, Autheuil et autres Versac/Meilcour. En périphérie de ce club/cluster, deux communautés se dessinent, une première à l’ouest de coloration environnementaliste, on y retrouve eco-echos, le grand ménage, noolithic et, à l’est, des activistes, anti-gouvernementaux affichés et assumés : la mouette, abadinte, de tout de rien et surtout de rien, toreador …

• journalistes/analystes et médias se retrouvent en proximité et en centralité sur la carte. C’est un lieu de circulation naturel de l’information, ils captent, formalisent et redistribuent l’actualité (dont l’actualité européenne). Plusieurs zones se dessinent tout de même : au sud un groupe composé d’indymedia et rue89, à l’ouest un groupe centré sur l’économie et la finance, au nord les médias européens qui, comme il y a deux ans, sont en périphérie avec comme tête de pont avancée (gatekeeper), le blog de Jean Quatremer.

Pris entre le bloc européen au nord et le territoire économie finance au sud, on trouve un petit ensemble de sites autour des questions de mobilité en Europe étudiante et professionnelle.

Enfin, dans le cluster central, on retrouve les mass média traditionnels et pure players installés avec gravitant autour d’eux les blogueurs journalistes ou analystes médias.

• Comme toujours pour la politique, les luttes de chapelle rendent l’interprétation limpide. Beaucoup de liens et beaucoup d’introversion (endogamie, homophilie). On retrouve une structure proche de celle des cartographies purement politique (type blogopole) avec :

- au nord l’UMP,

- à l’est le PS,

- faisant la jonction entre les deux précédents quelques blogueurs MoDem,

- à l’ouest les Verts (qui d’ailleurs se confondent quasiment à la sphère environnementaliste des particuliers)

- enfin une nébuleuse au sud du PS et occupant le sud de la carte d’eurosceptiques confondant extrême gauche et extrême droite, libéraux et pour certains libertaires et souverainistes.

• institutions françaises et européennes occupent une place équivalente aux cartes précédentes. Les institutions européennes apparaissent en périphérie en raison du plus faible nombre de sites mais on observe une importante connectivité de ces sites.

Les 50 sites les plus centraux de la Toile européenne

Ce classement a été réalisé à partir du nombre de liens entrants vers les sites répertoriés sur la carte, qui est bon indice du degré “d’autorité” d’un site (les autres sites de la carte sont nombreux à proposer des liens vers eux).

On remarque que les sites d’information généralistes et les mastodontes du web que sont Facebook et Wikipédia trustent le haut du palmarès.

En bleu, les ressources parlant exclusivement des questions européennes. Le site de la Commission européenne occupe la première place de ce classement particulier, suivi du blog de Jean Quatremer (Coulisses de Bruxelles). Touteleurope.fr figure en quatrième position.