Le plan de relance européen “démarre demain [mardi 1er juin] ! L’Union européenne est désormais en mesure d’obtenir le financement nécessaire”, s’est félicité lundi le Premier ministre portugais António Costa, dont le pays assure actuellement la présidence du Conseil de l’UE [Le Monde]. Dans un communiqué, l’institution a annoncé avoir “reçu formellement les notifications d’approbation de l’ensemble des Vingt-Sept”.
“En un an, nous avons réussi à convaincre tous nos partenaires, à conduire toutes les procédures parlementaires en un temps record”, s’est de son côté réjoui Emmanuel Macron [LCI]. Si “la mise en œuvre du plan, conclu en juillet 2020 après de difficiles négociations, a été souvent critiquée pour sa lenteur” [France info], le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune souligne que le processus a été “bien plus court que le temps d’adoption du budget européen, qui prend habituellement 18 à 24 mois” [Les Echos].
Premiers versements en juillet ?
Avec cette nouvelle étape franchie, “les emprunts pour la reprise peuvent maintenant commencer dès le mois de juin”, expliquait lundi le responsable de la direction générale du budget de la Commission européenne [Euractiv]. Une information confirmée quelques heures plus tard par Clément Beaune dans son interview accordée aux Echos. “Concrètement, la Commission lance ce 1er juin le processus d’émission de dette en réunissant des grandes banques internationales et européennes, et l’émission de titres aura lieu ce mois-ci”, a détaillé le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes au journal économique.
Cette première émission avoisinerait les 10 milliards d’euros. “L’appétit du marché devrait être très important et les taux d’intérêt très favorables”, explique le membre du gouvernement français [Les Echos]. Selon lui, les premiers versements, représentant 13 % de l’enveloppe allouée à chaque Etat membre, devraient suivre “dès le mois de juillet”. “D’ici à la fin de l’année, l’Europe mettra plus d’une centaine de milliards d’euros dans l’économie pour financer la relance”, complète Clément Beaune [Les Echos].
Une mise en œuvre anticipée par les Etats membres
Pour bénéficier des fonds, “les pays de l’UE ont commencé à déposer fin avril à Bruxelles leurs plans nationaux d’investissements associés à des réformes structurelles”, rappelle France info. 22 Etats membres sur 27 ont déjà répondu à l’appel. La Commission européenne dispose ensuite de deux mois pour procéder à une évaluation avant que le Conseil ne puisse donner son feu vert. “Nous devons veiller à l’approbation rapide des premiers plans de relance et de résilience d’ici la fin du mois de juin”, a martelé António Costa [France 24], conscient des attentes suscitées par les versements à venir.
De nombreux Etats membres ont décidé d’anticiper la mise en œuvre nationale du plan de relance. Ainsi “l’Italie s’apprête à voter un maxi-décret-loi de 68 articles qui définit les modalités d’exécution du plan de relance européen”, fait savoir Le Figaro. Rome est avec Madrid le premier bénéficiaire des subventions communautaires, avec environ 70 milliards d’euros chacun. Mais le président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, a fait savoir que son pays contracterait également des prêts auprès de l’UE, portant le total de l’aide à 191,5 milliards d’euros.
Des sommes conséquentes, même si certaines voix s’élèvent pour une nouvelle réponse européenne. “La priorité de court terme est de mettre en œuvre le plan de relance déjà lancé [mais] il faudra faire avancer le débat européen sur un plan d’investissement à moyen terme”, a ainsi déclaré le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes [Les Echos].
Les autres sujets du jour
Avenir de l’Europe
Budget
Brexit
Chypre
Covid-19
- Pass sanitaire européen : enfants, quarantaine, personnes vaccinées, ce que l’Europe propose [Sud Ouest]
Economie
Finlande
- Les petits déjeuners de la première ministre Sanna Marin deviennent une affaire politique [Le Monde]
Relations extérieures