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[L’Europe en région] L’Europe protège la biodiversité en Guadeloupe

La Guadeloupe dispose d’un patrimoine naturel riche, qu’elle entend protéger et valoriser. Considéré comme l’un des sites les plus remarquables pour sa biodiversité, la réserve naturelle de Petite Terre a bénéficié d’un financement européen pour l’aider préserver l’environnement unique de ces îles.

L’association Ti-tè bénéficie d’une aide européenne pour le financement d’études scientifiques menées sur place et pour l’acquisition d’un bateau permettant la mise en œuvre des actions de préservation de la biodiversité sur Petite Terre
L’association Ti-tè bénéficie d’une aide européenne pour le financement d’études scientifiques menées sur place et pour l’acquisition d’un bateau permettant la mise en œuvre des actions de préservation de la biodiversité sur Petite Terre - Crédits : Europe Guadeloupe (capture vidéo)

La réserve naturelle de Petite Terre, composée de deux îlets (Terre de Haut et Terre de Bas), est un “ensemble remarquable du point de vue écologique” , explique le site de la réserve naturelle de l’île caribéenne. Ces îlots, où étaient autrefois envoyés des malades de la lèpre et des indésirables chassés de Guadeloupe et d’Europe mis en isolation, ont été rachetés par la Guadeloupe puis transformés en réserve naturelle en 1998. La réserve abrite une diversité de roches et des affleurements volcaniques qui lui ont valu le classement de “réserve naturelle nationale à intérêt géologique” par un décret ministériel le 19 juillet 2011. Elle est également un refuge pour près de 150 espèces d’oiseaux et œuvre pour la protection du milieu marin, en permettant aux coraux de se redévelopper dans le lagon. “En ce qui concerne la flore, la réserve de Petite Terre abrite le dernier peuplement originel de gaïac, arbre à bois dense de taille réduite qui a pratiquement disparu dans la région”, indique l’équipe de la réserve. La préservation de cet arbre résineux et odorant “illustre à merveille l’importance cruciale que revêt le maintien de cet espace naturel pour la Guadeloupe et ses habitants”, poursuit-elle.

Selon la Région, la Guadeloupe fait partie des 25 zones les plus riches en biodiversité au niveau international. L’enjeu majeur est la conservation des habitats et de la biodiversité. Outre la protection de la zone, les équipes de la réserve assurent également une veille écologique et sensibilisent le public à l’environnement. Pour y parvenir, elles accueillent notamment des groupes scolaires afin de leur faire découvrir la richesse naturelle de la Guadeloupe. Une des deux îles est en effet accessible au public qui la découvre le long d’un sentier pédagogique. A travers ces sites remarquables, le Conseil régional espère renforcer l’attractivité de son territoire et préserver, voire améliorer, les conditions de vie des habitants par des nouvelles opportunités en termes de développement économique.

Des moyens pour protéger la biodiversité

L’association Ti-té, créée en 2002 à la demande de la municipalité de La Désirade, tente d’impliquer la population locale dans la gestion du site. Elle gère ce dernier en coopération avec l’Office nationale des Forêts (ONF) avec lequel des équipes se relaient pour des missions diverses allant de la surveillance à la sensibilisation du public, de la réglementation au suivi des protocoles scientifiques. Pour mener à bien sa mission, l’association explique avoir “de nouveaux besoins” pour la surveillance, les plantations, mais également pour apporter du matériel aux équipes.

L’association a fait appel aux fonds européens afin d’augmenter les moyens à disposition de cette mission. Le Fonds européen de développement régional (FEDER) a permis de financer l’achat d’un nouveau bateau à hauteur de près de 70%. Construit en Guadeloupe, il permet aux équipes une meilleure efficacité dans la gestion du site par une arrivée plus rapide sur les îlets de la Petite Terre et un déploiement plus rapide en cas d’infraction en mer. “C’est un outil qui nous permet d’apporter du matériel et des équipes” , explique Eric Delcroix, chargé de projet pour l’association Ti-té. “C’est un plus pour la biodiversité de la Guadeloupe grâce à un outil performant” , conclut-il.

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