La rencontre entre Clément Beaune et son homologue britannique n’aura pas permis d’aboutir à un compromis. “Cet entretien a permis la reprise du dialogue, mais il y a encore beaucoup de travail et des écarts de position importants”, a déclaré le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, cité par 20 Minutes. Les deux ministres “ont discuté de l’éventail des difficultés découlant de la mise en œuvre des accords entre le Royaume-Uni et l’Union européenne”, a pour sa part commenté un porte-parole du gouvernement britannique [Challenges].
Suspension des mesures de rétorsion
Lundi 1er novembre au soir, “la France [avait] suspendu l’application des mesures de rétorsion, programmées pour le lendemain, qui consistaient notamment à interdire l’accès aux ports français à des pêcheurs britanniques pour décharger leur cargaison et à renforcer des contrôles frontaliers et sanitaires sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne”, contextualise l’hebdomadaire.
Derrière la reprise du dialogue entre Paris et Londres plane toujours l’ombre de possibles sanctions, “le gouvernement français [ayant] insisté sur le fait que les mesures punitives […] restent ‘sur la table’ si un accord ne peut être trouvé”, rappelle la BBC. “Toutes les options sont ouvertes et toutes les options sont possibles”, a ainsi affirmé Clément Beaune jeudi 4 novembre, après avoir rencontré M. Frost [20 Minutes]. Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a par ailleurs indiqué sur LCI avoir annoncé, pendant la réunion, quatre autres “mesures possibles”, telles que des “contrôles sanitaires et douaniers renforcés” ou encore une “augmentation des tarifs” énergétiques.
Des contentieux toujours vifs
Dans le dossier de la pêche, la question du nombre de licence octroyées à des navires français pour accéder aux côtes britanniques par le Royaume-Uni à la France est au cœur des débats.
“Côté français, on estime qu’il y a toujours 200 licences manquantes - ou accordées seulement à titre provisoire - pour pêcher dans la zone des 6-12 milles nautiques du Royaume-Uni et au large des îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey”, rapportent Les Echos. Le Financial Times précise que “sur les 200 licences en suspens, les Français ont déclaré que 14 sont jugées urgentes et concernent des bateaux basés dans le nord de la France dont les marins veulent continuer à pêcher dans les eaux territoriales britanniques”.
“Les demandes insatisfaites émanent en premier lieu des bateaux dits de remplacement, qui n’ont donc pas l’antériorité requise par le texte de l’accord sur la pêche de décembre 2020″, expliquent Les Echos. Et Londres, “craignant que ces navires capturent davantage de poissons que ceux qu’ils ont remplacés exigerait aujourd’hui des ‘critères de continuité de propriété’, une demande que Paris juge excessive”, fait savoir le quotidien économique.
Dans l’espoir de régler ces questions, “David Frost et Clément Beaune auront un nouvel échange en début de semaine prochaine” [Les Echos]. Avant cela, David Frost doit s’entretenir à Bruxelles avec Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne notamment chargé des relations avec le Royaume-Uni, ce vendredi 5 novembre.
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