Un an après le référendum sur le traité constitutionnel européen, les Français ne pensent pas que le rejet du texte ait modifié le sens de la politique européenne.
Seulement 5% des personnes ayant voté “non” (et 4% des personnes ayant voté “oui”) pensent ainsi que la victoire du “non” a orienté la politique européenne “dans un sens plus social” , tandis que 11% des personnes ayant voté “oui” (et 4% des personnes ayant voté “non”) estiment que l’Union européenne a évolué “dans un sens plus libéral” .
Pour une majorité de partisans du “oui” (64%), la victoire du “non” a “affaibli le poids de la France en Europe” . Symétriquement, une majorité des personnes ayant voté “non” (62%) estime que le rejet du traité constitutionnel n’a pas modifié l’influence de la France au sein de l’Union européenne.
Dans l’ensemble, les Français ne reviennent pas sur leur vote du 29 mai 2005. On note toutefois que, si les personnes ayant voté “non” sont unanimes (98% ne regrettent pas leur vote), 10% des partisans du “oui” déclarent “regretter” leur vote.
Un an après, les Français et le référendum sur le traité constitutionnel européen (pdf)
Sondage réalisé par l’institut LH2 pour Libération vendredi 12 et samedi 13 mai 2006 par téléphone.
Échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille, après stratification par région et catégorie d’agglomération.