Alors que les dirigeants européens s’étaient engagés à se montrer unis dans la difficulté, l’annonce du référendum a créé une nouvelle vague de panique. Le monde entier s’inquiète désormais de la stabilité de la zone euro.
Le secrétaire d’État chinois aux Finances Zhu Guangyao, a déclaré que la Chine “ne peut envisager d’augmenter son investissement dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) compte tenu du manque de précision des propositions visant à augmenter sa force de frappe” , selon Le Figaro.
Les dirigeants européens ont donc décidé d’organiser deux rencontres, hier soir et ce matin, avant l’ouverture officielle du G20 (dont les pays participants représentent près de 90 % du PIB mondial), à Cannes. A l’issue de la réunion s’étant déroulée hier soir, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont fait preuve d’une très grande gravité, le président français ayant déclaré qu’ “on ne laissera pas détruire l’Europe et l’euro” . Ces derniers exigent que le vote se déroule le plus rapidement possible, nous rapporte le Figaro. Le Premier ministre grec a annoncé qu’il pourrait avoir lieu le 4 décembre.
Il a aussi été décidé hier soir que le versement de la sixième tranche d’aide à Athènes, de 8 milliards d’euros par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, ne serait pas effectué tant que le référendum n’aurait pas eu lieu, selon des sources proches de ces deux organisations [L’Express].
Pour la première fois l’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro a été énoncée par le couple franco-allemand, qui a aussi signifié que l’accord de Bruxelles du 27 octobre, sur la réduction de la dette grecque et l’accroissement du FESF, restait entier et non négociable. La question posée aux Grecs ne sera donc pas, comme le souhaitait initialement Georges Papandréou, l’approbation de l’accord de Bruxelles, mais oui ou non à l’euro, selon le quotidien Rue89.
M. Papandréou déclarait ainsi hier soir que le “référendum sera un mandat clair (…) sur notre avenir européen et notre participation à l’euro” .
La possible sortie de la Grèce de la zone euro, impensable il y a encore quelques mois, devient désormais une option possible, ce qui menace gravement la monnaie unique. Les investisseurs et les autres pays faibles de la zone pourraient alors voir dans cette sortie volontaire un moyen de régler les crises budgétaires, selon La Tribune.
Les difficultés rencontrées par d’autres pays de la zone euro, notamment l’Italie dont la dette a atteint 1.900 milliards d’euros, laissent présager un G20 donc les enjeux et les discussions seront décisifs pour le futur de l’économie européenne.
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Elargissement
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Irlande : le remboursement de 715 millions d’euros aux créanciers d’une banque fait polémique [LaTribune.fr]
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Fiscalité
Le G20, possible rampe de lancement d’une taxe Tobin… européenne [AFP]
Relations extérieures
“Les dangers du désintérêt de la communauté internationale pour la santé en Afrique” [Le Monde]
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Les Eglises s’invitent au G20 [La Croix]
Société
L’opinion des Européens et la crise [La Croix]
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
Humans ventured as far as Torquay more than 40,000 years ago [The Guardian]
Presse germanophone
Die Ritter der Kokosnuss [Frankfurter Allgemeine Zeitung]
Presse espagnole
Erdogan acusa a la canciller Merkel de haber dejado ‘en la estacada’ a Turquía [El Mundo]
Presse italienne
Forbes, Draghi batte Berlusconi nella lista dei più potenti del mondo [Il Sole 24 Ore]
Cannes : via al G20, Merkel-Sarkozy : “Aiuti alla Grecia dopo il referendum” [Il Tempo]
Papandreou in bilico, il parlamento greco domani vota la fiducia [Il Tempo]
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Dai prestiti ai mutui, che cosa rischiano imprese e famiglie [Corriere della Sera]