Revue de presse : Sommet de Rome : un accord pour un pacte de croissance
Réunis vendredi à Rome dans la perspective du sommet européen des 28 et 29 juin, Angela Merkel, François Hollande, Mario Monti et Mariano Rajoy ont trouvé un accord sur un pacte de croissance représentant 1% du PIB européen. Les dirigeants européens ne se sont toutefois pas entendus sur tous les dossiers et les négociations devront se poursuivre au sujet de l'union bancaire, des rachats de titres de dette ainsi que de la taxe sur les transactions financières.
Principale avancée du mini-sommet de Rome : l'accord sur un pacte de croissance fondé sur les propositions de François Hollande. D'un montant d'environ 130 milliards d'euros – soit 1% du PIB européen – ce plan comprendrait l'augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement, la réallocation des fonds européens non-dépensés et l'émission de project bonds, des obligations destinées à financer des investissements en infrastructures, rapporte le Monde.
D'autre part, les quatre dirigeants européens ont également progressé sur la question de la taxe sur les transactions financières. Si un accord à 27 est exclu, en raison du refus britannique, néerlandais et irlandais, la mise en place d'une telle taxe sous le régime de la coopération renforcée est une possibilité sérieuse. La France et l'Allemagne y sont très favorables, l'Italie et l'Espagne sont "ouverts à cette possibilité". Il resterait donc à trouver au moins cinq autres pays afin de déclencher cette disposition des traités permettant de renforcer la coopération entre au moins neuf pays de l'Union européenne, expliquent les Echos.
En revanche, le sommet de Rome n'a pas permis de se rapprocher d'une position commune au sujet des rachats de dette. Paris, Rome et Madrid souhaitent que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) puisse racheter des titres de dette pour contrer la flambée des taux d'emprunt. Berlin, qui n'en n'exclut pas la possibilité, veut conditionner ce mécanisme à des réformes d'austérité [L'Express].
Et l'austérité est certainement ce qui divise encore François Hollande et Angela Merkel. A Rome, la chancelière a rappelé qu'il fallait "plus d'Europe, dans le cadre d'une union bancaire". Ce à quoi le président français a répondu "qu'il n'y aurait pas de transfert de souveraineté à l'Union européenne sans amélioration de la solidarité". Le gouvernement français, précisent les Echos, recherche des réponses immédiates à la crise plutôt qu'un bond institutionnel. Selon Bernard Cazeneuve, ministre délégué aux Affaires européenne, "on ne peut pas à la fois croire en l'euro et récuser les mécanismes de solidarité qui garantissent la stabilité financière".
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