Mais hier, à Lough Erne, le dossier syrien a monopolisé les discussions. Barack Obama et Vladimir Poutine ont entamé une discussion conjointe sur une éventuelle intervention extérieure, sans résultat final. Les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté d’organiser “une conférence de paix dite Genève 2” , avec toutes les parties au conflit, mais la Russie reste opposée à toute participation des Etats-Unis ou de l’Europe [Libération/AFP]. Selon les informations du Parisien, les Occidentaux pourraient signer une déclaration sur la Syrie sans la Russie.
Déclaration de Barroso sur l’exception culturelle : les réactions en France
“Réactionnaire” . Le mot a créé la polémique en France hier. Dans une interview accordée à l’Intenational Herald Tribune, le président de la Commission européenne s’est violemment attaqué à la France, qui plaide pour une exclusion des services audiovisuels du mandat de négociations commerciales avec Washington. “Cela fait partie de ce programme antimondialisation que je considère comme totalement réactionnaire” , a lancé hier José Manuel Barroso [AFP]. Jean-Jacques Mevel, du Figaro, précise qu’un porte-parole a tenté de désamorcer la bombe un peu plus tard, en indiquant que M. Barroso ne visait pas la France mais “une mouvance antiglobalisation” .
Le journaliste rapporte également la réponse de François Hollande, qui a dit “ne pas croire que le président de la Commission ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi formulés” . La Tribune relaye les propos de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, qui a jugé “absolument consternants” et “inacceptables” les critiques de José Manuel Barroso. Libération cherche des explications aux propos du chef de l’exécutif européen. Selon le quotidien, M. Barroso n’a “guère apprécié les déclarations du cinéaste Costa-Gavras, qui avait affirmé que ce dernier était un homme dangereux pour la culture européenne” .
République tchèque : le scandale qui fait tomber le Premier ministre Petr Necas
“Je suis un homme combatif. Mais je me rends parfaitement compte aussi que le moment est venu de partir” , a expliqué le Premier ministre tchèque, Petr Necas, dimanche soir. En annonçant publiquement sa démission, le chef du gouvernement a également reconnu sa responsabilité dans l’affaire de corruption et d’abus de pouvoir impliquant sa directrice de cabinet Jana Nagyona [Libération]. Arrêtée puis mise en détention provisoire la semaine dernière avec sept autres hauts responsables, Jana Nagyona, surnommée “la tsarine” , est accusée d’avoir corrompu plusieurs députés de l’ODS, le parti du Premier ministre au pouvoir. Ces derniers auraient ainsi reçu des pots-de-vin en échange de leur démission et d’une nomination à la tête d’entreprises publiques. Jana Nagyona est également mise en accusation pour avoir commandé illégalement au service de renseignements militaires la filature de trois individus, dont la femme du Premier ministre [Les Echos]. Le scandale politique prend ici un tout autre tournant. En effet, alors que Petr Necas a annoncé il y a quelques jours s’être séparé de sa femme, la police soupçonne Jana Nagyona d’avoir fait pression sur celui-ci pour entamer une procédure de divorce. Selon la rumeur, Jana Nagyona ne serait autre que la maîtresse de Petr Necas [Le Figaro].
En démissionnant, ce lundi, le Premier ministre a entraîné dans sa chute celle du gouvernement de coalition de centre-droit au pouvoir. Bien que Petr Necas ait appelé au maintien de la coalition tripartite avec à sa tête un nouveau Premier ministre nommé sur proposition de l’ODS, l’opposition de gauche réclame l’organisation d’élections législatives anticipées [Libération].
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