Comme prévu, Silvio Berlusconi a quitté hier le palais du Quirinal, résidence du Président de la République, sous les huées de milliers de manifestants rassemblés dans les rues de Rome. “Il Cavaliere” avait promis de démissionner une fois que le parlement italien aurait entériné une loi de stabilité financière réclamée par les partenaires européens de Rome pour rétablir la confiance des marchés dans les finances publiques de la Péninsule, rapporte La Tribune.
Après son investiture par le Président de la République Giorgio Napolitano, M. Monti s’est dit convaincu que l’Italie” [pouvait] vaincre “la crise de la dette “grâce à un effort collectif” et redevenir une “force” dans l’Union européenne, note L’Express.
Cet économiste pro-européen a notamment occupé les postes de commissaire européen au Marché intérieur puis à la Concurrence de 1994 à 2004, et également de conseiller international chez la banque d’affaires Goldman Sachs. Il est l’homme du moment pour l’Italie, selon beaucoup de personnes. Agé de 68 ans, Mario Monti, qui a la réputation d’une personne pondérée, s’apprête à relever un défi colossal : faire face à la dette de l’Italie qui s’élève à 1.900 milliards d’euros, soit 120 % de son PIB.
Sa nomination a été saluée par les dirigeants européens. Selon le président du Parlement européen Jerzy Buzek, son arrivée renforce “la confiance dans la capacité de l’Italie à restaurer sa crédibilité financière et à revenir à une croissance solide” . Dans un communiqué commun, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy font état “d’un nouveau signal encourageant (…) de la part des autorités italiennes, qui manifestent leur détermination à surmonter la crise actuelle” , indique La Croix.
M. Monti, qui a déjà reçu le soutien des principales formations d’opposition ainsi que celui du parti de Berlusconi, doit former son gouvernement et obtenir la confiance des deux chambres du parlement dans un délai de dix jours.
Le nouveau chef du gouvernement devrait obtenir la majorité parlementaire requise, le principal parti d’opposition, le parti démocrate, ayant demandé que le gouvernement “soit totalement nouveau, à forte composante technique, et mette l’Italie en condition d’affronter l’urgence” . Ce cabinet restreint, composé essentiellement de technocrates, permettra de rassurer les marchés et l’Europe. Déjà ce matin, une légère progression de l’euro sur le marché des devises a été enregistrée.
Les autres titres de la presse en ligne
Etats membres
L’Italie s’apprête à tourner la page Berlusconi [AFP]
Euro, économie
Bruxelles lance l’offensive contre les agences de notation [Les Echos]
Relations extérieures
Vers la plus grande zone de libre-échange au monde [Libération]
Société
L’aide alimentaire de l’UE sur la sellette [Europe1]
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
New arrest as Germany links neo-Nazis to 10 murders [BBC News]
Presse germanophone
Japan zur Unterstützung Europas bereit [Frankfurter Allgemeine Zeitung]
Presse espagnole
La UE decide hoy si aprueba más sanciones por la represión en Siria [Lavanguardia]
Presse italienne
L’Ue : “Fermiamo il nucleare in Iran” [La Stampa]