Les déclarations de Madame Lagarde ont suscité plusieurs réactions. Selon Le Figaro, “la patronne du FMI ne fait en réalité que dire tout haut ce que pense l’immense majorité des 184 pays membres de l’organisation financière internationale dont elle a la charge” . Ces propos traduisent, selon Le Figaro, “le désarroi du FMI”: “Christine Lagarde a raison, tout est politique dans les déboires de la Grèce, et les électeurs doivent s’en prendre à leur manque de vigilance dans le choix de leurs dirigeants” .
Cependant, pour plusieurs personnes, notamment parmi les Grecs, Madame Lagarde est allée trop loin. L’AFP rapporte que dimanche, sur la page facebook de la directrice du FMI, il y avait plus de 8500 commentaires. Un internaute demandait par exemple : “Peu importe ce que vous dites maintenant, après toutes ces critiques. Savez-vous les dégâts que vous avez causés au peuple grec?” . Cette hostilité ne se limite pas aux réseaux sociaux : pour le chef du parti socialiste Pasok, Evangélos Vénizélos, les propos de Lagarde ont « humilié » et « insulté » les Grecs [AFP].
En France aussi, certains politiques se sont exprimés contre les propos de Christine Lagarde. Pour François Bayrou, ils sont “extrêmement choquants” . Selon le leader du MoDem, la patronne du FMI “a mis en accusation le peuple grec” alors que celui-ci a été “entraîné dans un aveuglement” par “le bandeau” que ses dirigeants lui avaient mis sur les yeux [Libération].
Alors que les réactions aux propos de Madame Lagarde se poursuivent, la situation en Grèce ne cesse d’évoluer. Selon quatre instituts de sondage grecs, le parti de la Nouvelle Démocratie serait en tête aux élections du 17 juin [Le Figaro]. Lors des prochaines élections législatives, ce parti conservateur recueillerait entre 23,3 % et 25,8 % des voix. Il devancerait donc le parti radical de gauche, Syriza, dont le leader, Alexis Tsipras, vient de terminer sa tournée européenne.
Enfin, selon un autre sondage publié par Le Figaro, les Grecs seraient en grande majorité (82,4 %) pour un maintien dans la zone euro. La situation serait opposée en Allemagne où, selon Le Point, 60% de la population serait contre le maintien d’Athènes dans la monnaie unique.
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