Selon Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, “les conditions ont changé sur les marchés financiers, avec une vague de défiance croissante à l’égard de l’Union monétaire qui affecte également le Fonds” . La solution trouvée hier consiste à multiplier la force de frappe du FESF via un système d’assurance partielle des prêts des investisseurs aux pays fragiles de l’Union monétaire, rapporte La Tribune.
Concernant le futur montant du Fonds, le président de l’Eurogroupe a ajouté qu’ “il n’[était] pas possible de donner un chiffre exact car les circonstances ont empiré au cours des dernières semaines, depuis le dernier sommet européen. Il est pratiquement impossible, si on veut rester sérieux, de donner un chiffre” .
“Augmenter la force de frappe du FESF à hauteur de 1000 milliards d’euros semble très difficile, [nous arriverons] peut-être à la moitié, donc nous cherchons aussi ailleurs et (…) nous devons regarder du côté du FMI” , a résumé le ministre néerlandais des Finances Jan Kees de Jager [AFP].
La zone euro recherche donc des sources de financement pour enrayer la crise de la dette, et a décidé hier soir d’ “examiner rapidement une augmentation des ressources du FMI au travers de prêts bilatéraux” des pays la zone euro, a indiqué Jean-Claude Juncker.
L’Union monétaire entend ainsi montrer l’exemple et lancer un appel aux autres grands pays, contributeurs du FMI, pour qu’ils les aident à résoudre la crise de la dette, alors que les Etats-Unis et la Chine, notamment, semblent très réticents. L’idée est aussi d’encourager la Banque centrale européenne, indépendante, à effectuer elle aussi des prêts au FMI et à aider ainsi indirectement les pays fragiles de la zone euro, d’après Le Nouvel Obs.
L’urgence de la situation se fait donc ressentir, l’Italie ayant dû payer hier des taux d’intérêt record pour emprunter sur les marchés, dépassant le seuil de 7%, jugé insoutenable à long terme pour la péninsule très endettée, lors d’une émission obligataire très attendue, précise également Le Nouvel Obs.
En marge de ces décisions, les ministres européens des Finances se sont entendus hier soir pour débloquer le prêt de 8 milliards d’euros destiné à la Grèce, tiré du premier plan de sauvetage, dont 2,2 milliards devraient provenir du FMI.
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