Afin de renforcer la prévention et la sécurité routière, la directive 2014/45/UE du 3 avril 2014 transposée en droit français par l’arrêté du 2 mars 2017 introduit à compter du 20 mai 2018 un contrôle technique harmonisé en Europe, plus complet mais plus exigeant. L’objectif est de réduire de moitié en 2020 le nombre de tués sur les routes de l’UE par rapport à 2010.
Des contrôles plus minutieux
En France, le nombre de points de contrôle passera de 123 à 132 à partir du 20 mai 2018, et le nombre de défauts, de 453 à 606. La durée du contrôle technique et certainement son prix devraient augmenter, tout comme le nombre de contre-visites.
Des sanctions plus sévères
Le nouveau contrôle technique se veut plus sévère. Trois catégories de défaillances sont prévues :
- Les défaillances mineures : Ces défaillances (139 recensées, comme une fuite légère du moteur ou du jeu mineur sur la colonne de direction) regroupent les défauts devant être réparés mais ne nécessitant pas de contre-visite.
- Les défaillances majeures : Elles regroupent 340 anomalies qui nécessitent une contre-visite dans les deux mois. Exemples : éclairage de la plaque d’immatriculation ou feu de croisement défectueux.
- Les défaillances critiques (127 recensées comme les feux stop défectueux, l’absence de liquide de freins). Elle sera attribuée aux véhicules dont l’état présente un danger immédiat pour la sécurité routière ou l’environnement. Si une défaillance critique est constatée, votre véhicule sera soumis à une contre-visite et il est uniquement autorisé à circuler le jour du contrôle jusqu’au garage afin d’être remis en état.
Une reconnaissance européenne des contrôles techniques
La directive impose à tous les pays de l’UE de procéder à un premier contrôle technique après 4 ans, puis tous les 2 ans, comme cela est déjà pratiqué en France.
L’UE consacre également la reconnaissance mutuelle des certificats de contrôle technique dans toute l’UE. Il sera donc plus facile de ré-immatriculer un véhicule dans un autre pays de l’UE puisque les États membres seront tenus de reconnaître les certificats de contrôle technique de tous les États membres à condition qu’ils soient encore valables.
Reste à voir en pratique comment les services d’immatriculation vont accepter un contrôle technique dans une langue étrangère qu’ils ne maitrisent pas.