Chypre : une déchirure pour un peuple, un enjeu pour l’Union européenne, par Kipros Kibriz et Vesna Marinkovic
Fondation Robert Schuman - Note n°35 - 09/06
(en téléchargement libre)
La République de Chypre a intégré l’Union européenne en 2004, au nom de l’île dans son ensemble. En réalité, Chypre est entrée divisée dans l’UE, le plan de réunification soutenu par Kofi Annan ayant échoué. Seule la partie chypriote grecque de l’île est reconnue par ses 24 partenaires, la communauté turque du Nord étant tenue à l’écart.
La Fondation Robert Schuman propose une étude synthétique sur un problème complexe et méconnu, alors que la question chypriote pourrait bien se retrouver au cœur de l’actualité européenne dans les prochains mois. La situation au Proche-Orient confère à cette île de la Méditerranée orientale une position géostratégique importante. Par-dessus tout, l’évolution des négociations d’adhésion avec la Turquie dépend largement de l’attitude d’Ankara envers une République de Chypre qu’elle s’est jusque-là refusée à reconnaître.
La première partie de la note effectue un retour historique sur les causes de la division chypriote et décrit les l’état des relations entre les communautés grecque et turque. La seconde est consacrée aux rapports entre Chypre et l’Union européenne, notamment dans la perspective plus large des relations entre les Vingt-cinq et la Turquie. Pour les deux auteurs, “la question fondamentale à laquelle les 25 Etats membres ont à répondre est de savoir si l’Europe est prête à demeurer ferme sur le principe de la reconnaissance et de la protection d’un de ses membres vis-à-vis d’un candidat à l’adhésion qui entend fixer lui-même, en cette matière, les règles et le tempo de son adhésion au club” .