Actualité La politique audiovisuelle de l’Union européenne, par Vladimir Rojanski
Fondation Robert Schuman - Questions d’Europe n°48 - 11/12/06
(en téléchargement libre)
La politique audiovisuelle de l’Union européenne est née d’un compromis entre les règles du marché intérieur et la volonté de soutenir les œuvres audiovisuelles européennes, au nom de l’exception culturelle. Cette politique s’appuie sur deux piliers : la directive Télévision sans frontières, “pilier législatif visant à organiser la circulation des émissions de télévision dans l’espace européen” , et le programme MEDIA, “pilier financier consacré au soutien du secteur audiovisuel et conçu pour faciliter la circulation des créations européennes” .
Après avoir rappelé les principes de cette politique et décrit ses principaux instruments, Vladimir Rojanski, responsable de formation et d’études au Centre des études européennes de Strasbourg (ENA), dresse un bilan de l’action européenne dans le domaine audiovisuel. Un bilan contrasté “ainsi qu’en attestent la faible circulation des œuvres au sein de l’Union, ainsi que le déficit persistant et considérable du cinéma européen par rapport au cinéma nord-américain” . L’auteur ne met pas en cause la pertinence des outils européens, mais estime que les résultats sont à la hauteur des moyens financiers qui leur sont consacrés, c’est à dire modestes.
Pour Vladimir Rojanski, l’objectif de diversité culturelle promu par l’UE passe par un soutien public renouvelé en faveur du secteur audiovisuel et “par une régulation adaptée aux spécificités de ces activités, alors même que se développent les nouveaux services et les nouveaux modes de diffusion” , notamment sur Internet. Une politique audiovisuelle ambitieuse favorisera selon l’auteur “l’émergence d’une conscience européenne” et augmentera la “capacité de rayonnement [de l’Union] sur la scène mondiale” .
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