Le dernier baromètre Cercle Santé - Europ Assistance révèle qu’une majorité d’Européens est prête à dépenser davantage pour la santé, est sensible aux besoins liés à la dépendance des personnes âgées, et demande davantage de recherche et de prévention en matière de santé.
On observe une fracture entre les pays à financements fiscaux comme la France (38 %) ou l’Allemagne (22 %), où les sondés sont moins favorables à une augmentation des cotisations obligatoires visant à réduire les inégalités face aux soins, par rapport aux pays à financements assurantiels tels que le Royaume-Uni (76 %) ou la Suède (79 %). Afin de financer les dépenses supplémentaires liées à l’amélioration de la qualité des soins, la préférence des Européens va en premier lieu aux alternatives personnelles ou privées : complémentaire (23 %), dépassement (23 %) ou encore franchise (12 %). Pour seulement 37 % des sondés, ces alternatives doivent êtres obligatoires et 72 % sont d’entre eux sont prêts à prendre sur leur budget familial pour mieux se soigner.
40 % des Européens estiment que le financement public pour le maintien à domicile des personnes âgées est insuffisant et 54 % sont favorables à un système mixte de prise en charge. Dans les deux cas, le clivage entre les pays à financements fiscaux et les pays à financements assurantiels demeure : à la différence des Britanniques, les Allemands, les Français et les Italiens sont plus sensibles au déficit de prise en charge des personnes âgées et ont plus de réticences à souscrire à des complémentaires.
Pour 79 % des Européens, le niveau de financement en recherche et développement est nettement insuffisant. 66 % appellent à un financement public et 54 % souhaitent que ce financement se fasse au niveau européen. La prévention devrait surtout se faire sur le lieu de travail pour une majorité d’Européens, 51 % des personnes interrogées étant favorables à un programme personnalisé de surveillance de leur santé tout au long de la vie.
Si les Européens sont plutôt satisfaits des soins chirurgicaux dans leur pays, 63 % (85 % des Britanniques contre 63 % en 2006 et 40 % des Français contre 54 % en 2006) se disent prêts à se déplacer pour les actes les plus délicats.
Photographie de l’Europe de la santé 2007
Cette étude a été réalisée par CSA auprès d’un échantillon de la population de 5 pays (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Suède) représentatif de l’UE.