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Les Européens et le don d’organes

53 ans après la première greffe, les personnes en attente d’une greffe sont toujours plus nombreuses que les dons. L’eurobaromètre révèle que si les Européens sont assez largement disposés à donner leurs organes, peu possèdent une carte de donneur d’organe. Les résultats suggèrent où faire porter les futurs efforts de communication sur le sujet.

Les Européens majoritairement favorables au don d’organe

56 % des Européens sont disposés à offrir leurs organes. En 2002, ils étaient 59 % à se déclarer prêts à le faire. Beaucoup sont indécis : 18 % des européens ne savent pas s’ils sont disposés à donner un de leurs organes après leur mort ou pas. Comme de leurs propres organes, 54 % des Européens se disent prêt à autoriser le prélèvement auprès de l’un de leurs proches.

81 % des Européens sont pour la carte de donneur d’organe qui permet d’identifier plus rapidement un donneur potentiel, mais seulement 12 % des Européens en possèdent une.

Des écarts significatifs entre pays et catégories de population

Il existe, sur la question du don d’organe, de grandes divergences entre les pays européens, en dehors des lignes de fractures habituelles. Les Scandinaves sont beaucoup plus disposés à donner leurs organes que l’ensemble des européens (81 % des Suédois et 73 % des Finlandais). Les Maltais se distinguent aussi avec 75 % de donneurs potentiels, ainsi que les Belges (71 %). En revanche, seulement 33 % des Autrichiens, 29 % des lettons et 27 % des roumains seraient prêts à y consentir. Notons que 67 % des Français se disent prêts à donner l’un de leurs organes.

Au-delà des divergences nationales, il existe des clivages marqués suivant l’âge et le niveau d’étude des Européens. Les personnes ayant le niveau d’étude le plus élevé sont les mieux disposées à l’égard du don d’organe : 66 % des personnes ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus seraient des donneurs potentiels contre 45 % des personnes ayant fini leurs études à 15 ans ou moins. L’âge n’est déterminant que passé la barre les 55 ans : on trouve, parmi les moins de 55 ans, 59 % de donneurs potentiels, alors que les 55 ans et plus ne sont que 49 % à se dire prêt à donner un organe.

Influence décisive de la discussion en famille

Mais au-delà de ses clivages, c’est la discussion en famille qui semble structurer le plus les intentions : 77 % des personnes qui ont déjà abordé la question en famille se déclarent prêtes au don d’organe, contre seulement 42 % chez les personnes qui ne l’ont pas fait.

41% des Européens ont déjà discuté du don ou de la transplantation d’organes avec leur famille. Les citoyens des pays de l’UE15 se démarquent nettement : 44 % (2 points de moins qu’en 2002) des familles y ont déjà abordé le sujet, contre 25 % dans les dix entrants de 2004. Les chiffres sont encore moindres pour la Bulgarie (22 %) et la Roumanie (16 %).

Eurobaromètre spécial 272d - vague 66.2

Les enquêtes ont été réalisées entre le 6 octobre et le 8 novembre par TNS Opinion & Social à la demande de la DG Communication, unité “Analyse de l’Opinion publique et des médias” . Elles se sont tenues dans les 27 Etats de l’UE, ainsi qu’en Croatie et en Communauté turque chypriote sur des échantillons d’environ 1000 personnes (sauf pour Chypre, la Communauté Turque, Chypriote, le Luxembourg et Malte où ils étaient de 500 personnes) de la population âgée de 15 ans et plus, choisie selon la méthode de “sélection aléatoire (probabiliste) à phases multiples” .

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