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Les 20 personnalités européennes qui ont marqué l’année 2017

Dirigeant politique, commissaire européenne ou encore cinéaste, pour le pire ou le meilleur ils ont tous à leur manière marqué l’année européenne qui vient de s’écouler. Passage en revue de vingt personnalités européennes qui auront fait 2017.

De gauche à droite et de haut en bas : Michel Barnier, Daphne Caruana Galizia, Carles Puigdemont, Emmanuel Macron et Paolo Gentiloni, Margrethe Vestager, Theresa May, Simone Veil, Sebastian Kurz, Helmut Kohl

Andrus Ansip

Andrus AnsipAndrus Ansip - crédits : Commission européenne

Après avoir obtenu en juin 2017, la disparition des frais d’itinérance, le vice-président de la Commission européenne chargé du Marché unique du numérique défend à présent bec et ongles la fin de la territorialité des droits des contenus audiovisuels, car lui-même juge anormal de ne pas pouvoir regarder à Bruxelles les programmes sportifs dont il règle l’abonnement en Estonie. Il obtiendra finalement que ça soit le cas pour les séjours temporaires, le 7 février 2017.

Né en 1956 à Tartu en Estonie, Andrus Ansip a été Premier ministre d’Estonie entre 2005 et 2014 avant de rejoindre le Parlement européen au sein du groupe ADLE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) puis la Commission européenne.

Michel Barnier

Michel BarnierMichel Barnier - crédits : Commission européenne

À 66 ans, Michel Barnier entreprend depuis plus d’un an de négocier le départ du Royaume-Uni de l’UE et semble réussir à conserver la confiance des Vingt-Sept. En juin 2017, les négociations ont officiellement débuté. Depuis, celui qui est surnommél’homme le plus dangereux d’Europe” par The Telegraph, conserve une position ferme face aux Britanniques : “ne nous demandez pas de fragiliser le projet européen car vous avez demandé de le quitter” , a-t-il notamment déclaré, le 16 novembre 2017. Pour lui, l’Union européenne devra “tirer les leçons du Brexit” . Commissaire chargé du marché intérieur et des services entre 2010 et 2014, l’homme politique français a entrepris des mesures de régulation des marchés financiers ainsi que la mise en œuvre de l’union bancaire, peu appréciées par les Britanniques. Certains murmurent qu’il pourrait être candidat en 2019 à la présidence de la Commission européenne.

Daphne Caruana Galizia

Daphne Caruana GaliziaDaphne Caruana Galizia - crédits : Parlement européen

Journaliste d’investigation maltaise et diplômée d’archéologie, Daphne Caruana Galizia a été tuée dans une explosion lors d’un attentat à la bombe, le 16 octobre 2017.

Âgée de 53 ans, elle travaillait pour le Times of Malta, le Malta Independant et le magazine Taste and Flair. Figure marquante dans ce petit pays insulaire, elle tenait également un blog, Running Commentary, particulièrement populaire à Malte, sur lequel elle révélait régulièrement les affaires de corruption dans lesquelles étaient impliqués certains responsables politiques maltais. Sa plus récente révélation concerne le Premier ministre, Joseph Muscat, dont la femme serait impliquée dans un vaste scandale de corruption. Le meurtre de la journaliste a déclenché de nombreuses réactions pour la liberté de la presse. “Ma mère a été assassinée car elle se trouvait, comme d’autres journalistes, entre le règne de la loi et ceux qui la violent,” a déclaré son fils.

Mariya Gabriel

Mariya Gabriel Mariya Gabriel - crédits : Commission européenne

Remplaçant sa compatriote Kristalina Gueorguieva partie à la Banque mondiale, l’eurodéputée Mariya Gabriel a pris avec succès ses nouvelles fonctions de commissaire européenne à l’Économie et la société numérique en juillet dernier. À 38 ans, la Bulgare devient la plus jeune commissaire européenne jamais nommée à ce poste. Elle doit apporter sa contribution à des projets pilotés et coordonnés par le vice-président Andrus Ansip, en charge du Marché unique numérique, ainsi que par le vice-président Jyrki Katainen, en charge de l’Emploi, de la Croissance, de l’Investissement et de la Compétitivité. La cybersécurité, la libre circulation des données, l’équité des plateformes Internet ou encore la lutte contre les “fake news” figurent parmi ses principaux dossiers. Elle devrait faire ses recommandations début 2018 alors que son pays doit prendre pour la première fois la présidence tournante de l’Union européenne, au 1er janvier 2018. Diplômée de Sciences Po Bordeaux, elle est parfaitement francophone.

Antonio Guterres

Antonio GuterresAntonio Guterres - crédits : United States Mission Geneva (Flickr)

Né en 1949 à Lisbonne, cet homme politique portugais et membre du Parti socialiste a été Premier ministre du Portugal entre 1995 et 2002. Il est ensuite proposé par Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations Unies pour être haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCNUR), poste qu’il occupera de 2005 à 2015. Le 1er janvier 2017, il est devenu secrétaire général des Nations unies. Depuis un an, son influence sur la scène géopolitique internationale demeure discrète. Cependant, il a hérité de nombreux conflits internationaux et subit “plus de difficultés qu’aucun autre secrétaire général de l’ONU avant lui” , constate l’un de ses anciens secrétaires d’État.

Kazuo Ishiguro

Kazuo IshiguroKazuo Ishiguro - crédits : Wikimedia Commons, Frankie Fouganthin

Écrivain britannique, Kazuo Ishiguro a obtenu le prix Nobel de littérature en octobre 2017. Parmi ses romans les plus célèbres : Les vestiges du jour, Quand nous étions orphelins ou encore Auprès de moi toujours. Une œuvre qui a, selon l’Académie Nobel, “mis au jour l’abîme se situant sous notre sensation illusoire de connexion avec le monde” . Né à Nagasaki en 1954, il arrive avec ses parents en Angleterre en 1960 où il suivra ensuite des études de littérature et de philosophie.

Helmut Kohl

Helmut KohlHelmut Kohl - crédits : Parlement européen

Âgé de 87 ans, Helmut Kohl, chancelier allemand de 1982 à 1998, est mort le 16 juin 2017. Figure tutélaire des chrétiens-démocrates, grand architecte de la réunification allemande en 1990 et de l’adoption de l’euro, il a formé, avec François Mitterrand, l’un des couples franco-allemands les plus emblématiques. Architecte de la réunification allemande, Helmut Kohl a également cherché à associer les destins allemand et européen, notamment à travers la perpétuation et le renforcement du couple franco-allemand. En présence de dix-sept dirigeants de l’Union européenne, de dizaines de personnalités politiques, un hommage inédit lui a été rendu au Parlement européen le 1er juillet à Strasbourg avant ses funérailles en Allemagne. Pour la première fois de son histoire, l’Union européenne a salué la mémoire de l’une de ses grandes figures. Helmut Kohl est l’un des trois dirigeants - avec Jean Monnet et Jacques Delors - à avoir été fait “citoyen d’honneur de l’Europe” .

Sebastian Kurz

Sebastian KurzSebastian Kurz - crédits : OEVP / Fotokerschi / Kerschbaummayr 15/09/17

Officiellement chancelier depuis le 18 décembre, l’Autrichien Sebastian Kurz est devenu, à 31 ans, le plus jeune dirigeant du monde. Tête d’affiche du Parti populaire autrichien et jusqu’ici ministre des Affaires étrangères, il prend la direction de son parti au printemps dernier, et remporte les élections législatives au mois d’octobre. Vu comme le “wunderwuzzi” (l’enfant prodige) de la politique autrichienne, le chef de la diplomatie autrichienne a donné une cure de jouvence à son camp, qui était pourtant annoncé perdant de ces élections et qui sortait éreinté par dix années d’une grande coalition sous la direction du Parti social-démocrate. Son arrivée au pouvoir est marquée par l’entrée au gouvernement du parti d’extrême-droite FPÖ, à qui reviennent six portefeuilles ministériels. Même si le nouveau chancelier a fait savoir qu’il conserverait la haute main sur les dossiers européen, le nouveau gouvernement autrichien inquiète les institutions européennes. L’Autriche présidera l’Union européenne au second semestre 2018.

Emmanuel Macron

Emmanuel MacronEmmanuel Macron et Paolo Gentiloni, Premier ministre de l’Italie - crédits : Présidence de la République (N. Bauer, 22/05/17)

Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron est élu président de la République. Son message, d’abord imprécis, se solidifie progressivement, notamment sur le plan économique - il prévoit de libéraliser le marché du travail ou encore de débloquer 50 milliards d’euros d’investissements - et européen. Se positionnant sans ambiguïté comme le candidat de l’Europe, Emmanuel Macron déclare, peu avant le 60e anniversaire du traité de Rome, le 23 mars 2017 : “on ne peut pas être timidement européen, sinon on a déjà perdu” .

Suscitant l’enthousiasme d’une large partie du paysage politique étranger, Emmanuel Macron est vu comme l’opportunité “d’un nouveau départ pour l’Europe” , comme l’a formulé son ancien homologue allemand lorsqu’il était ministre de l’Économie, le social-démocrate Sigmar Gabriel. Depuis son élection, l’un des temps forts consacrés au sujet européen reste son long discours sur l’UE prononcé le 26 septembre à la Sorbonne. Très présent sur le plan international, son projet de conventions démocratiques est fortement soutenu par le président de la Commission européenne qui a repris l’idée au niveau européen lors de son discours sur l’état de l’Union le 13 septembre. Le président français prépare d’ores et déjà les élections européennes de 2019.

Theresa May

Theresa MayTheresa May - crédits : Tiocfaidh ár lá 1916 (Flickr)

Nommée Première ministre le 13 juillet 2016, Theresa May porte à bout de bras les négociations sur la sortie des Britanniques de l’UE. Depuis sa nomination, elle a subi plusieurs camouflets : en juin 2017, les élections font perdre la majorité absolue à son parti et le 13 décembre, les députés britanniques votent un amendement leur permettant de ratifier tout accord conclu avec Bruxelles. Cependant, elle continue à faire face tant aux dissensions internes à son camp qu’à l’opposition. Lors du Conseil européen de décembre, elle a reçu les applaudissements des dirigeants européens pour son travail sur le Brexit. Fille d’un vicaire anglican, Theresa May fréquente l’Université d’Oxford avant se lancer dans la politique en 1997. Elle est nommée en 2010, ministre de l’Intérieur, poste qu’elle conservera jusqu’en 2016.

Federica Mogherini

Federica MogheriniFederica Mogherini - crédits : Conseil de l’UE (février 2017)

Détention de migrants en Libye, statut de Jérusalem et conflit israélo-palestinien, la fin de l’année n’aura pas été de tout repos pour la vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante pour la diplomatie qui occupe ce poste depuis 2014. Sur tous les fronts, la commissaire européenne italienne a notamment fait face à la nouvelle politique de Donald Trump n’hésitant pas viser le président américain lors du sommet de La Valette consacré à la crise migratoire : “Il y a des forces partout dans le monde qui poussent à une approche totalement différente : une approche basée sur la confrontation plutôt que sur la coopération, sur la construction de murs plutôt que sur la construction de partenariats, sur les fermetures et les interdictions plutôt que sur le dialogue. Ce n’est pas la voie africaine. Ce n’est pas la façon dont nous partageons autour de cette table” .

Élisabeth Morin-Chartier

Élisabeth Morin-ChartierÉlisabeth Morin-Chartier - crédits : Parlement européen

Eurodéputée depuis 2007, Élisabeth Morin-Chartier a été réélue premier questeur du Parlement européen avec 90% des voix début janvier 2017. Elue de la circonscription Ouest Atlantique, elle est la rapporteure d’un des dossiers européens les plus ardus : la révision de la directive sur les travailleurs détachés. En collaboration avec la travailliste néerlandaise Agnes Jongerius, elle n’a pas ménagé ses efforts pour décrocher une majorité dans l’hémicycle européen et faire avancer les négociations autour du texte. Grâce à sa diplomatie et sa pédagogie appréciées par son entourage, tout au long de l’année, l’eurodéputée a évité de creuser les divisions entre l’Est et l’Ouest qui cristallisent les tensions sur ce sujet. Le vote définitif de la révision de la directive pourrait avoir lieu au premier semestre 2018. Présidente de “l’Union européenne des Femmes” de 2013 à 2017, elle préside le comité anti-harcèlement au Parlement européen pour les députés et les assistants qui a été mis en place en 2014.

Ruben Östlund

Ruben ÖstlundRuben Östlund - crédits : Wikimedia Commons, Frankie Fouganthin, 2014

Auteur de films à succès comme Play, Happy Sweden, ou encore Snow Therapy, Ruben Östlund est un habitué des tapis rouges mais l’année 2017 aura été particulièrement heureuse pour le cinéaste suédois. Observateur attentif et troublant de notre société contemporaine, le réalisateur de 43 ans a décroché la Palme d’or lors du festival de Cannes avec son nouveau film The Square. Identifié par Toute l’Europe comme l’un des dix cinéastes européens qui montent, le Suédois a également obtenu six prix dont celui du meilleur film lors de la 30e cérémonie du Prix du film européen le 9 décembre, à Berlin. Et The Square est désormais en compétition pour l’Oscar du meilleur film étranger 2018.

Frauke Petry

Frauke PetryFrauke Petry - crédits : Michael Lucan

Chimiste de formation et originaire d’Allemagne de l’Est, Frauke Petry (41 ans) est députée au Bundestag depuis septembre dernier. Au lendemain de son succès aux élections fédérales allemandes sous l’étiquette Alternative für Deutschland (AfD), elle quitte toutefois son parti. Au sein de cette formation d’extrême-droite, elle adopte d’abord des positions anti-islam et anti-immigration avant de défendre une ligne plus “modérée” durant la campagne, ce qui lui vaut d’être marginalisée par la frange plus radicale. Entre 2015 et septembre 2017, elle est coprésidente du parti, et c’est Alexander Gauland, un représentant de la ligne dure du parti qui la remplace depuis le 4 décembre. En octobre, Frauke Petry a créé son propre parti, le Parti bleu.

Carles Puigdemont

Carles PuigdemontCarles Puigdemont - crédits : Edicions La Veu del País Valencià (Flickr)

En janvier 2016, Carles Puigdemont (Parti démocrate européen catalan, centre-droit) devient président de la Generalitat, le gouvernement de Catalogne avec une promesse : organiser un référendum sur l’indépendance de la Catalogne. Dès 1980, il s’engage en politique pour défendre ses convictions indépendantistes, mais choisit finalement d’être journaliste et travaillera pendant une dizaine d’années pour le journal El Punt. Malgré la montée des tensions avec Madrid, l’ancien maire de Gérone va jusqu’à proclamer l’indépendance de la Catalogne, le 10 octobre 2017 après le référendum. Il s’exile à Bruxelles pour échapper aux poursuites de la justice espagnole, qui abandonne finalement le mandat d’arrêt européen à son encontre. Il risque toutefois des poursuites s’il rentre en Espagne. Il est candidat aux élections régionales catalane du 21 décembre.

Martin Schulz

Martin SchulzMartin Schulz - crédits : Tim Reckman (Flickr)

Homme politique allemand, Martin Schulz a été président du Parlement européen de 2012 à 2017. Candidat du Parti social-démocrate lors des élections législatives de septembre 2017, il a perdu face à Angela Merkel, qui a été réélue. Avec 20,5% des voix, le SPD a enregistré une défaite historique. Martin Schulz, tête de liste du parti, a déclaré dans un premier temps que sa formation ne participerait pas au prochain gouvernement de coalition. Trois mois après les élections, il a annoncé que les sociaux-démocrates acceptaient d’ouvrir des discussions avec la CDU-CSU d’Angela Merkel. Il a été réélu à la tête du SPD le 7 décembre.

Beata Szydło

Beata SzydłoBeata Szydło - crédits : Parlement européen

Beata Szydło, membre du parti Droit et Justice, qui occupait le poste de Premier ministre depuis novembre 2015 aura fait couler beaucoup d’encre dans son pays et à Bruxelles cette année. En juillet dernier, cette ultraconservatrice a mis en place des mesures controversées en Pologne. Elle a fait adopter trois nouvelles lois sur le système judiciaire polonais qui ont suscité la colère de l’Union européenne : une sur la Cour suprême, une sur le Conseil national de la magistrature et une sur les juridictions ordinaires. Au mois d’août une crise diplomatique est intervenue entre la France et la Pologne. En visite en Bulgarie, le nouveau président français, Emmanuel Macron a déclaré que “la Pologne n’est en rien ce qui définit le cap de l’Europe” et que “le peuple polonais mérite mieux” que la position adoptée par Beata Szydło. En retour, celle-ci a dénoncé l’ “arrogance” et le “manque d’expérience” du président français. La direction du parti a décidé le 7 décembre 2017 de la remplacer par Mateusz Morawiecki, plus modéré, au poste de Premier ministre. Beata Szydło a intégré le nouveau gouvernement en devenant vice-présidente du Conseil des ministres, chargée de la politique sociale.

Antonio Tajani

Antonio TajaniAntonio Tajani - crédits : Parlement européen

A 64 ans, l’eurodéputé italien membre du Parti populaire européen (chrétiens-démocrates) a été élu président du Parlement européen, succédant à Martin Schulz en janvier 2017. Ancien officier de l’armée de l’air et journaliste, notamment pour le quotidien Il Giornale, il est élu député européen pour la première fois en 1994 avant de rejoindre les Commissions Barroso I et II dans le domaine des transports puis de l’industrie et des entreprises. En Italie, il participe à la création du parti Forza Italia aux côtés de Silvio Berlusconi. Au Parlement européen, le jour de son élection, il a déclaré : “nous avons besoin d’un Parlement fort (…), nous avons besoin d’une Europe plus démocratique et d’ouvrir les portes du Parlement aux citoyens” .

Simone Veil

Simone VeilSimone Veil - crédits : Parlement européen

Âgée de 89 ans, Simone Veil, figure européenne incontournable, est décédée le 30 juin 2017. Elle a été la première femme présidente du Parlement européen en 1979 et elle y a défendu des positions fédéralistes et supranationales. Elle a largement contribué au renforcement des pouvoirs de cette institution. Au cours de son mandat, elle défend avec force et énergie ses conceptions supranationales, et développe son action sur les sujets qui lui tiennent particulièrement à cœur. Elle contribue, notamment, à faire connaître le Parlement européen à l’opinion publique européenne et à améliorer l’image un peu terne de celui-ci. Par ailleurs, elle développe les contacts avec les pays tiers en engageant l’institution dans la logique d’un élargissement de l’Union européenne. En 1981, Simone Veil a reçu le célèbre Prix Charlemagne qui récompense l’engagement de personnalités en faveur de l’unification européenne. L’esplanade située devant les bâtiments du Parlement à Strasbourg avait été nommée en son honneur en 2011. A Paris, la place de l’Europe dans le VIIIe arrondissement de Paris deviendra prochainement la “place de l’Europe-Simone Veil” .

Margrethe Vestager

Margrethe VestagerMargrethe Vestager - crédits : Commission européenne

Commissaire européenne à la Concurrence depuis 2014, Margrethe Vestager poursuit sa croisade contre les pratiques anticoncurrentielles des multinationales, et notamment sur le terrain fiscal. “Toutes les compagnies doivent payer leur juste part d’impôts” , répète-t-elle inlassablement à longueur de conférences de presse. En 2017, l’ancienne ministre de l’Economie danoise a notamment épinglé le géant Amazon qui optimisait ses impôts au Luxembourg, et obtenu de la société Apple qu’elle rembourse 13 milliards d’euros à l’État irlandais. Pour abus de position dominante, c’est Google Shopping qui a reçu une amende de 2,41 milliards d’euros et l’obligation de modifier son comportement. Appréciée au sein de tous les bords politiques, la fermeté qu’elle affiche contre l’évasion fiscale fait grimper sa notoriété parmi les citoyens européens. Elle fait également partie des personnalités pressenties pour le poste de président de la Commission européenne en 2019.

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