Le travail non déclaré engendre des “coûts considérables à plusieurs niveaux” , indique la Commission européenne : il provoque une baisse des impôts récoltées par l’Etat, un manque de financement pour les institutions de la sécurité sociale, ou encore il constitue un danger pour le bon fonctionnement des services sociaux. “Le travail non déclaré est contraire aux idéaux européens de solidarité et de justice sociale” , poursuit la Commission européenne.
L’étude publiée par la Commission européenne analyse le travail non déclaré en deux volets : (1) la demande et (2) l’offre de biens ou produits d’une activité non déclarée. Dans le premier cas (voir comparatif), l’Eurobaromètre répertorie les personnes qui ont acheté des biens ou des services provenant d’une activité non déclarée. Le deuxième volet se penche au contraire sur la part de la population qui a vendu des biens ou des services produits grâce à une activité non déclarée.
Certains pays enregistrent un pourcentage très élevé d’habitants ayant acheté des biens ou services non déclarés : la Grèce (30%), les Pays-Bas (29%), la Lettonie (28%), le Danemark, Malte (23%) et la Slovénie (22%). Au contraire, d’autres pays, au Nord comme au Sud de l’Europe, ont un taux très bas : c’est le cas de la Pologne (5%), de l’Allemagne (7%) ou encore du Royaume-Uni et de l’Espagne (8%). En France, 9% des personnes interviewées disent avoir acheté un produit provenant d’une activité non déclarée.
Les pays qui enregistrent un taux élevé de personnes exerçant une activité non déclarée sont la Lettonie, les Pays-Bas et l’Estonie (11%), le Danemark (9%), La Lituanie (8%) ou encore la Suède, la Slovénie et la Croatie (7%). A l’inverse, ce pourcentage est très faible à Malte (1%), mais aussi en Allemagne, au Portugal, à Chypre, en Italie et en Irlande (2%) .