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Le taux de chômage en Europe

L’Union européenne a enregistré près de 13 millions de chômeurs en novembre 2023, un chiffre en légère baisse sur un an.

13 millions d’Européens sans emploi

Eurostat estime qu’en novembre 2023, 13 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE soit 5,9 % de la population active. Un taux en légère baisse par rapport à celui de 6,1 % enregistré en novembre 2022. 

En janvier 2022, encore affectée par la crise économique liée au Covid-19, l’Union européenne enregistrait 6,3 % de chômeurs (soit 13,5 millions de personnes), en forte hausse après plusieurs années de baisse consécutives. Mais en raison de la sortie de crise progressive et les mesures européennes et nationales de relance, le nombre de demandeurs d’emploi baisse continuellement depuis un an et demi.

Les contrastes entre pays restent particulièrement marqués. Quand Malte connait un taux de chômage de 2,5 % en novembre 2023 et la République Tchèque un taux de seulement 2,4 % (le plus bas de l’UE), celui-ci culmine au même moment à 11,9 % en Espagne et à 9,4 % en Grèce. Avec un taux de chômage de 7,3 % de sa population active, la France se situe quant à elle au-dessus de la moyenne européenne mais aussi de celle de la zone euro (6,4 %).

Légères variations

Le taux de chômage est en légère augmentation dans 13 pays et en légère baisse dans 14 autres. La Grèce, qui a vu son taux baisser de plus de 2 points, fait figure d’exception par rapport à ses partenaires européens.

Pour Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, le taux de chômage représente le pourcentage de chômeurs dans la population active, sur la base de la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT).

La population active représente le nombre total des personnes ayant un emploi ou étant au chômage. Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui :

  • sont sans travail ;
  • sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines ;
  • et ont activement recherché un emploi pendant les quatre semaines précédentes.

Différences nationales

Les écarts de chômage entre pays dépendent fortement de leur dynamisme économique. Celui-ci se reflète dans la capacité de chaque Etat à produire des richesses à partir des matières premières, nationales ou importées, par la combinaison du travail (machines et citoyens) et du capital (investissements publics et privés).

Des matières premières bon marché transitant par un réseau d’infrastructures efficaces, le tout porté par une énergie peu coûteuse, sont autant d’atouts pour un pays visant à réduire le chômage. De même, une main-d’œuvre qualifiée, mais aussi diversifiée et innovante, impacte le taux de chômage. Enfin, un climat de confiance parmi les investisseurs, nationaux et étrangers, publics ou privés, favorise la création d’emplois.

En temps de crise, certaines économies sont plus résilientes que d’autres, car moins dépendantes de l’énergie importée, ou ayant moins d’emplois exposés ou dépendants des financements privés.

Le dynamisme économique varie beaucoup selon les pays. Selon Eurostat, au second semestre de 2023, tandis que les capacités d’embauche allemandes étaient d’1,3 millions d’emplois contre 370 000 emplois en France. Par conséquent, selon le contexte, il est plus ou moins aisé de trouver un emploi.

Le marché du travail

Les écarts entre pays peuvent aussi s’expliquer par des législations différentes.

Dans les pays scandinaves, le modèle de flexisécurité permet de faciliter les licenciements mais offre dans le même temps une couverture assurantielle élevée couplée à une politique active d’aide au retour à l’emploi. Des facteurs qui, en temps normal, placent ces pays parmi ceux qui ont les plus faibles taux de chômage en Europe.

La pratique du temps partiel est également très présente dans les pays d’Europe du nord. En Allemagne notamment, les faibles taux de chômage s’accompagnent d’un recours important aux contrats courts. Et selon Eurostat, 38,4 % de la population active (des 20-64 ans) aux Pays-Bas occupait un emploi en temps partiel en 2022 par exemple. Ce taux est également important en Autriche (30,1 %) et en Allemagne (27,9 %) sur la même année. Les emplois à temps partiel s’accompagnent cependant de salaires moins élevés pour les travailleurs concernés. En 2018, dans l’UE, le salaire mensuel moyen d’un travailleur à temps plein était de 2600 euros, tandis que celui d’un travailleur à temps partiel était de 1400 euros.

Durant la pandémie de Covid-19, le recours au chômage partiel et/ou au télétravail dans un certain nombre d’Etats membres a également pu jouer un rôle important pour limiter la hausse du chômage.

PaysTaux de chômage
Allemagne3,1 %
Autriche4,9 %
Belgique5,6 %
Bulgarie4,3 %
Chypre5,8 %
Croatie6,4 %
Danemark4,8 %
Espagne11,9 %
Estonie6,1 %
Finlande7,6 %
France7,3 %
Grèce9,4 %
Hongrie4,1 %
Irlande4,8 %
Italie7,5 %
Lettonie6,6%
Lituanie6,5 %
Luxembourg5,7 %
Malte2,5 %
Pays-Bas3,5 %
Pologne2,8 %
Portugal6,6 %
République Tchèque2,4 %
Roumanie5,4 %
Slovaquie5,8 %
Slovénie4,2 %
Suède7,9 %
Union Européenne5,9 %
Données : Eurostat (novembre 2023)

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