Hugo Brady, du think tank britannique Centre for European Reform, revient sur les différents points du mandat pour la prochaine CIG, sur lequel se sont entendus les chefs d’Etat lors du Conseil européen de juin. Il pense qu’ “avec de la chance, l’Union européenne peut sortir de l’épisode désastreux de la Constitution” .
Après avoir détaillé les points qui ont été conservés, puis ceux qui ont été ajoutés ou amendés, l’auteur annonce qu’il est temps “d’avancer et de réordonner” les affaires européennes. Le traité aura selon lui des significations différentes pour les Etats membres. Pour les 22 pays ayant accepté le traité constitutionnel, il permettra de garder “le compromis délicat” . Pour les Britanniques, il signe “la victoire en négociation la plus significative” de son histoire européenne. Pour les autres, il représentera “la préservation des intérêts nationaux” .
Pour l’Union dans son ensemble, ce futur traité démontre que l’Union élargie témoigne d’une grande diversité, qu’il convient de respecter, tout en donnant à l’UE des outils pour avancer. Cependant, Hugo Brady note que rien n’est encore joué quant à la signature du traité : la Pologne peut encore faire entendre des objections, et la “menace” de référendums nationaux pourrait servir de moyen de pression lors des discussions.
Hugo Brady, “Hurrah for an end to EU navel gazing” , CER, juin 2007