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Le cri du coeur de Robert Toulemon

“Il faut aimer l’Europe !” , écrit Robert Toulemon dans son dernier livre. Pour justifier ce cri du cœur, ce grand témoin de la construction européenne multiplie les analyses - notamment sur l’ambiguïté de la position française vis-à-vis de l’Europe - et les recommandations en faveur d’une meilleure communication sur les bienfaits présents et à venir de l’Europe. Il propose également des pistes pour sortir l’Europe de la crise institutionnelle et des projets concrets, dont un plan détaillé de relance de la croissance et de l’emploi par l’Europe.

De bonnes raisons d’aimer l’Europe

Pour cet ancien haut fonctionnaire européen et professeur à Sciences Po, les pères fondateurs ont accordé trop de confiance à la raison, tandis que les dirigeants européens n’ont pas cherché à faire aimer l’Europe à sa juste valeur.
Robert Toulemon nous livre trois raisons d’aimer l’Europe. Tout d’abord pour ce qu’elle est déjà. Selon lui, peu reconnaissent “l’ampleur de la rupture avec l’ordre ancien qu’a représenté la proposition du 9 mai” 1957 et tous les apports qui ont déjà été permis par cette expérience inédite qu’est l’Union. Ensuite, pour ce qu’elle peut devenir, et enfin pour les services qu’elle peut rendre à l’humanité, car si l’Europe s’est construite pour répondre à des défis internes au continent, elle est désormais le modèle à suivre pour instaurer la gouvernance mondiale dont le monde à besoin pour répondre aux défis du XXIème siècle.

Une puissance inédite pour un monde vivable

Pour Robert Toulemon, les nouveaux défis planétaires, le réchauffement climatique, les pressions migratoires, les risques de pandémies ou encore le terrorisme, vont certainement “modifier profondément les relations internationales” , les rivalités entre les Etats n’ayant plus de sens.

Parce qu’elle est fondée sur des valeurs de réconciliation et d’élargissement des solidarités, qu’elle a su inventer de nouvelles formes juridiques et institutionnelles et parce qu’elle défend, dans les relations extérieures, un “multilatéralisme des droits fondamentaux” , l’Union européenne pourrait faire à ses yeux figure de modèle de la future gouvernance mondiale qu’il appelle de ses vœux.

Sortir de la crise

Pour cela, il faut d’abord sortir l’Union de la crise dans laquelle elle est plongée depuis les “non” français et néerlandais au Traité constitutionnel européen. Pour Robert Toulemon, le défaut d’enthousiasme des citoyens est avant tout dû à leur méconnaissance de l’Europe, et il convient donc d’expliquer, et d’informer encore les citoyens.

Concernant le traité, la réforme institutionnelle ne peut être écartée, au risque d’une paralysie de l’Union. Quant à la partie III, qui fut la cible de toutes les critiques, elle comporte des innovations déterminantes qui ne doivent pas non plus être abandonnées. L’auteur préfère ainsi une sortie de crise par “adjonction” plutôt que par “suppression” , comme le suggère l’appel de Florence du 17 novembre 2006.

Robert Toulemon, Aimer l’Europe, Lignes de repères, 2007

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