Toute L'Europe – Comprendre l'Europe
  • Synthèse

3 minutes pour comprendre l'Europe

La politique européenne des transports en 3 minutes

3 minutes pour comprendre l'Europe, la série - pavé

Secteur porteur de lourds enjeux économiques, les transports font maintenant aussi partie intégrante de la stratégie environnementale de l’Union européenne.

Métro à Stockholm (Suède) - Crédits : petekarici / iStock

Les transports représentent 5 % du PIB de l’Union européenne et emploient 10 millions de personnes. Essentiels au fonctionnement du marché unique, ils sont aussi liés à la stratégie européenne en matière de climat et d’environnement. 

Une politique très européenne

Dans une large mesure, la politique des transports se décide au niveau européen. Il s’agit d’un élément primordial dans le fonctionnement du marché unique. Car sans stratégie commune pour les transports, difficile de mettre en œuvre les quatre libertés de circulation de l’UE (personnes, marchandises, services et capitaux).

En la matière, une certaine libéralisation du secteur a été promue à l’échelle européenne. Celle-ci a pour objectif d’accroître la compétitivité des entreprises, d’améliorer la qualité du service fourni aux usagers et de réduire les prix. S’agissant du rail par exemple, l’ouverture à la concurrence a été mise en place pour le transport des marchandises en 2007, puis des voyageurs en 2016. En France, la réforme libéralisant le secteur a été adoptée en 2018.

A cela s’ajoute la mise en œuvre d’un réseau transeuropéen de transport, destiné notamment à renforcer les investissements dans les infrastructures et à désenclaver les territoires périphériques. Enfin, le thème de la mobilité durable est devenu plus présent au regard des objectifs du Pacte vert européen, qui prévoit la neutralité climatique à l’horizon 2050.

Environnement

Outre les enjeux économiques, les transports européens sont évidemment concernés par les efforts environnementaux de l’UE et des Etats membres. La “stratégie de mobilité durable et intelligente”, présentée en décembre 2020 par la Commission européenne en lien avec le Pacte vert, vise ainsi à réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre issues des transports européens par rapport aux niveaux de 1990. Une ambition forte, qui suggère notamment l’abandon progressif des carburants issus des énergies fossiles.

L’UE a aussi adopté des mesures pour atteindre la cible intermédiaire de 55 % d’émissions carbone en moins d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Et plusieurs d’entre elles concernent les transports. Celle qui a peut-être fait le plus couler d’encre concerne l’interdiction des voitures à moteur thermique neuve à partir de 2035. Une extension au transport routier du marché du carbone, où les entreprises s’échangent des quotas de pollution et sont ainsi incitées à moins polluer, a aussi été approuvée. Tout comme la suppression progressive des quotas gratuits attribués au secteur de l’aviation. 

Autres mesures

La politique européenne du transport réglemente de nombreux autres aspects. Elle vise ainsi à harmoniser les règles de sécurité, par exemple dans les domaines aérien, routier et maritime, la fiscalité (encadrement des taxes sur les carburants…), ou encore les conditions de travail (durée du travail à bord des navires ou des camions…).

Votre avis compte : avez-vous trouvé ce que vous cherchiez dans cet article ?

Pour approfondir

À la une sur Touteleurope.eu

Flèche

Participez au débat et laissez un commentaire

Commentaires sur La politique européenne des transports en 3 minutes

Lire la charte de modération

Commenter l’article

Votre commentaire est vide

Votre nom est invalide