La baie de Kotor (Boka Kotorska) est un ensemble de golfes intérieurs profonds d’une cinquantaine de mètres et reliés entre eux par des canaux naturels. Où que l’on se trouve, la mer n’est pas loin. Ici, peu de plages de sable, les baignades se font directement depuis les villages, voire les routes… l’atmosphère n’en est pas moins relaxante, la région étant quelque peu enclavée et encore relativement préservée des flots de touristes qui débarquent par bateaux entiers dans la proche ville de Dubrovnik, en Croatie.
La comparaison n’est pourtant pas aberrante : la ville de Kotor, entourée d’une impressionnante muraille de défense et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, rappelle par bien des aspects sa voisine croate. Touché par un important tremblement de terre en 1979 puis magnifiquement restauré, son centre médiéval témoigne de l’influence architecturale vénitienne : la région fut pendant près de cinq siècles l’une des principales bases navales de la Sérénissime.
Depuis la vieille ville, un sentier abrupt mais praticable (à condition de prévoir de quoi boire !) mène jusqu’à la forteresse Saint-Ivan, 280 mètres au-dessus de la mer, d’où la vue sur les toits de la ville et la baie est impressionnante. Au loin, on aperçoit les minuscules îles Saint-Georges et Notre-Dame-du-Rocher, d’où émergent d’étonnants édifices religieux. En face, le petit village de Perast combine harmonieusement l’eau, les palmiers et la vieille pierre. Un peu plus loin, le port de Tivat, les villes balnéaires d’Herceg Novi et de Budva ou encore la cité montagnarde de Cetinje valent aussi le détour.
Si l’accès à la baie de Kotor n’est pas des plus aisés, c’est aussi la garantie d’y profiter partout d’un certain calme. Vous ne trouverez pas d’aéroport au milieu de ces décors escarpés, mais cette partie du Monténégro est desservie en car depuis la capitale Podgorica (par ailleurs sans intérêt) ou Dubrovnik, pour 2h30 de trajet environ dans les deux cas.
Enfin, bien que le Monténégro ait adopté l’euro comme monnaie officielle lors de son indépendance en 2006 (sans pour autant faire partie de la zone euro), le coût de la vie y reste environ deux fois moins élevé qu’en France. Vous pourrez dès lors vous régaler de poissons et viandes grillées à des prix défiant toute concurrence !