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L’Union pour la Méditerranée est sur les rails

Les 3 et 4 novembre, les 27 Etats membres de l’Union européenne et 16 Etats voisins de la Méditerranée se sont réunis à Marseille dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Lancée le 13 juillet à Paris par les 43 chefs d’Etat et de gouvernement, sous l’impulsion de la Présidence française du Conseil de l’UE, l’UPM vise à relancer et développer le partenariat euro méditerranéen mis en place en 1995 sous le nom de “Processus de Barcelone”.

Une feuille de route très générale

Réunion des ministres des affaires étrangères de l’UPM, 3-4 novembre, Marseille



Le 13 juillet, les chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient séparés sur une déclaration commune formulée en termes très généraux, dans un souci commun de ne pas aborder de front les “sujets qui fâchent” , au premier rang desquels, les modalités du processus de paix au Proche-Orient.

La déclaration du 13 juillet ne fixe pas non plus les modalités concrètes de fonctionnement de l’UPM ni les actions précises à mettre en œuvre.

Ces taches incombent maintenant aux ministres des affaires étrangères des 43 membres de l’UPM, qui se réunissaient les 3 et 4 novembre à Marseille.

A l’issue de la réunion, ceux-ci ont adopté une déclaration, sorte de bilan d’étape.

Peu d’avancées sur les projets concrets à réaliser par l’UPM

Les ministres devaient s’entendre sur un programme d’actions concrètes à mener par l’UPM en 2009 et portant sur les sujets définis par les chefs d’Etat et de gouvernement le 13 juillet, tels que le développement économique et social ; la sécurité alimentaire, la préservation de l’environnement, le développement durable ; l’énergie, les migrations, le terrorisme et l’extrémisme et la promotion du dialogue interculturel.

Ils ont fait le point sur une situation qui va vraisemblablement mettre du temps à évoluer : les projets concrets ne sont pas encore définis et la crise financière risque fort de compliquer leur financement.

La réunion des 3 et 4 novembre se voulait également le lieu d’un “dialogue politique multilatéral sur la situation régionale” . Objectif très ambitieux quand on sait que des thèmes tels que le processus de paix au Proche-Orient ou la relation du partenariat euro méditerranéen avec la Ligue Arabe demeurent conflictuels et sont d’ailleurs largement à l’origine de l’enlisement du Processus de Barcelone.

Barcelone confirmée dans son statut de capitale euro méditerranéenne

Henri Guaino

Conseiller de Nicolas Sarkozy et initiateur du projet d’Union pour la Méditerranée, Henri Guaino explique ce projet pour Touteleurope.



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Enfin, les ministres devaient avancer sur l’organisation interne de l’UPM, en particulier sur la composition et les pouvoirs de son secrétariat général.

Conçu comme la cheville ouvrière du partenariat euro méditerranéen, celui-ci devra gérer les projets concrets coréalisés par les membres de l’UPM et en assurer le financement via la levée de fonds.

C’est l’équilibre de la relation entre le nord et le sud de la Méditerranée, reflété dans les structures de l’UPM, dont il est ici question.

Or le 4 novembre, les avancées étaient faibles sur ce point … Le siège du secrétariat général a bien été choisi : ce sera, comme prévu, Barcelone, ville déjà choisie en 1995 comme siège du Partenariat euro méditerranéen, et non pas Tunis ou La Valette.

Mais les 43 ministres doivent encore s’accorder sur le nom du secrétaire général, le fonctionnement du secrétariat, son financement, etc.

L’ombre du conflit israelo-palestinien plane sur l’organisation interne de l’UPM

Signe d’un climat régional toujours tendu, les discussions autour du futur secrétaire général adjoint de l’UPM ont abouti à la création de 5 postes !

Pour une durée initiale de 3 ans, ils seront occupés par l’Autorité palestinienne, la Grèce, Israel, l’Italie, et Malte. Quant à la question sensible des relations de l’UPM avec la Ligue Arabe : Les 43 ont accepté de faire de cette dernière un membre à part entière.

En parallèle de cette réunion ministérielle se tenaient à Marseille les “états généraux culturels méditerranéens” , forum d’échange et de dialogue avec les principaux acteurs impliqués dans l’action culturelle euro-méditerranéenne.



Sources

Déclaration commune du sommet de Paris pour la Méditerranée [pdf] - Paris - 13/07/08 - Présidence française de l’Union européenne

Déclaration finale [pdf], Marseille - 03 et 04/11/08 - Présidence française de l’Union européenne

En savoir plus :

Le projet français d’Union pour la Méditerranée - Touteleurope

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